Dans mes premiers articles, j'avais disserté sur le fait que la peur ne me faisait pas peur ... J'y parlais de ce sentiment nécessaire qui nous met en garde des dangers, nous construisant au fil des peurs dépassées une carapace mentale susceptible de nous armer pour la vie ...
Il s'agissait là des peurs personnelles induites par nous, pour nous, en fonction de nous .
Mais il est des peurs qu'on nous impose dont on se passerait bien, qui ne mènent à rien, qui sont l'effet de modes, qui servent à tous ceux qui sur nous ont des intentions de pouvoir ...
La peur de l'étranger sur laquelle il pose le doigt en nous parlant d'identité nationale ...
La peur de la grippe contre laquelle il fallait prévoir le pire pour le cas où elle aurait enrayé le travail de l'économie ...
La peur que nos enfants aient à souffrir de notre exploitation intensive des ressources de la Terre
La peur de l'autre occasionne le repli sur soi !
La peur de toute maladie empêche de vivre !
La peur de l'avenir conduit à la catastrophe !
Toutes ces peurs là, ne sont pas miennes ...
Et je doute fort qu'elles aillent dans le sens de l'homme, elles seraient plutôt prétextes à des avancées politico-économiques qui servent aux pouvoirs ...
Face à ces peurs, nous pouvons nous abstenir, en faisant confiance à l'homme doué depuis la nuit des temps de son pouvoir d'adaptation, capable d'évolution ...

Les pieds aux étriers qui pendouillent aux flancs de l'étalon qui m'emmène pour une décennie nouvelle de ce troisième millénaire ...
Nul ne sait ce que l'avenir de la chevauchée nous fera découvrir, juste qu'il sera à vivre au présent des moments futurs sans se soucier du passé révolu !
Que chaque jour se lèvera au soleil naissant faisant briller de mille feux les amours, les amitiés, les rencontres, engageant nos destinées, que chaque soir pourrait nous plonger au désespoir des colères, des hontes, des déceptions qui quoi que nous fassions, encombrent nos horizons ...
Mais à tout prendre, c'est la vie qui s'écoule et jamais nous ne serons plus forts, ni plus jeunes, ni plus responsables pour entreprendre notre destin qui s'ouvre au-devant de l'écume sortant des nasaux de ce cheval indomptable allant au gré de son galop ...
Je me laisserai porter là où il va, faisant face au nouveau du décor, résistant aux vents traîtres, me plongeant aux douceurs des courants favorables, j'irai comme il se doit aux confins des ciels découverts, je me ferai juge de mes principes qui me feront tantôt choisir les luttes ou les trêves, je me laisserai éblouir par toutes les beautés issues du désir des hommes, je réfuterai sans défaillir les normes qui gêneront ses avancées ...
Je suis prête à aimer la vie qui me sera donnée de vivre, à vous tous : AU GALOP !

Tous les regards vont vers Tanaïs, la princesse du moment !

Cette année, le sapin est naturel, et bien qu'il soit cruel de l'avoir coupé de son milieu, il sent bon la forêt qui le vit naître ...
C'est que pour le bonheur des petits, je transige pour une fois, au bon sens du sapin artificiel récupérable d'année en année ...
Nous serons treize avec Tanaïs à le humer, à lui rendre grâce des présents déposés à ses pieds qui feront le plaisir, je l'espère, de ceux à qui ils seront offerts .
Plus que trois jours avant la fête, les menus sont conçus, reste à les réaliser, à tout organiser pour que chacun soit heureux du bonheur d'être ensemble, noël, c'est pour moi une fête de famille où quand c'est possible on se réunit la nuit pour boire, pour manger et parler de nous, de nos espoirs, de nos envies, de nos folies, de nos rêves ...
Chez moi, toute fête est bonne à vivre, et j'inventerais volontiers un calendrier fait de jours fériés pour agapes multiples ... vous me connaissez !
Je vais donc de ce pas me mettre au boulot, tout prévoir, tout concevoir pour que la fête soit belle !
A vous tous, je souhaite le bonheur d'être ensemble avec ceux que vous aimez, des cadeaux à gogo, des ripailles grisantes, une joyeuse fête de noël !

La neige est là, embellissant le paysage, redoutable sur les routes, obligeant la prudence à chaque conducteur, ralentissant le rythme de nos pas hésitants ...
La Belgique hier a souffert de ses routes encombrées, le verglas qui faisait valser les voitures patineuses a retenu plus longtemps que prévu tout travailleur sur le retour ...
Mais que le spectacle est beau, lorsqu'aux routes on tourne le dos, que le regard s'évade vers les cimes enneigées, que le bleu du ciel tranche du blanc de la terre, que les branches alanguies et chargées de flocons s'étirent en ployant sous le fardeau léger de cette neige agglutinée ...
Qui pourrait s'en lasser ?
Je pars pour une ballade au terril noir, tout à fait blanchi d'une immaculée et vierge blanche neige, que je ferai chanter par mes pas bottés, tel un chat qui ronronne, en quête du bonheur que la nature me donne !
Ne sortez la voiture que si vous y êtes obligés, et si vous le pouvez, marchez au tapis blanc qui ne dure qu'un temps ...