• L’ELEGANCE DU HERISSON




    De Muriel Barbery me fut offert à noël par ma belle fille .
    J'ai pris le temps de le lire, m'arrêtant aux mots le temps de comprendre les personnes qui l'habitent, faites d'intelligence cachée .
    Comme l'on enterre un trésor cette petite fille à peine sortie de l'enfance ne trouve pas sa voie parmi les siens, se cache pour mieux observer la bêtise du monde, et choisirais la mort plutôt que de partager la futilité froide de l'avenir proposé ...
    La concierge de l'immeuble ne remue pas l'air qui l'entoure, elle connaît sa place, une ombre accrochant les poussières pour les faire disparaître, docile et bienveillante aux besoins de sa tâche ...
    Toutes deux, qui s'ignorent pour ne pas se connaître, usent du même stratagème, l'art de vivre leurs passions à l'insu du grand nombre, pour pouvoir être !
    Et voilà que dans l'immeuble 7 rue de Grenelle, surgit un japonais, autre culture, autre regard, autre chaleur ... Tous veulent découvrir, sentir, toucher la nouveauté, la différence de cet homme qui intrigue !
    Doté de la même sensibilité que nos deux héroïnes, il les voit et partage, il provoque l'éclosion du possible à être différent et se savoir, faire voir ...
    Le monde est plein de gens biens, s'ils se cachent tentons de les découvrir ...Nous n'aurons pas vécu en vain ...
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  • LE RETOUR D’ÂGE …
    La jeunesse me revient, non pas dans mes rêves, non pas dans mes désirs, mais dans les faits !
    Ce week-end, j'avais 25 à 30 ans tout au plus ...
    Tybalt était chez nous ce vendredi, son papa me l'avait amené dans la grisaille du matin, bien emmitouflés ils avaient tous deux franchis des kilomètres de routes enneigées, bravant l'hiver pour m'apporter un peu de printemps !
    Les circonstances climatiques, le travail pour Gorian, garde journalistique oblige, les ont contraints par prudence à rester loger jusqu'au dimanche soir ...
    Imaginez l'enfant au centre de nos attentions, à Philippe et à moi, redécouvrant des situations enfouies dans notre âge tendre, celui où nous étions jeunes parents, étalant dans l'espace de la maison les jeux qui hier étaient ceux de son père, retrouvant le dynamisme qui jadis était nôtre, et l'offrant à ce petit bout de notre fils, tout fier de nous montrer ses prouesses nouvelles ...
    C'est qu'il a l'âge le petit gars des avancées en tout, en langage, en gestes, en découvertes, avide de tout comprendre, et de tout expérimenter ...
    Sauf la neige, « pas dehors » disait-il quand je l'incitais à venir avec moi se vautrer au tapis blanc ... Il préfère ses voitures, qu'avec son bon-papa, il gare en créneaux dignes des meilleurs conducteurs, aux box appropriés faits des légos pâlis mais qui s'emboîtent encore ... ses livres, qu'il manipule avec dextérité, dont il raconte l'histoire en prenant le ton ad hoc tel un comédien, ses musiques, les Kiss qui ont sa prédilection jouent pour lui, les notes sur lesquelles il danse, envoyant ses cheveux tournoyer dans l'air qui le grise ...
    Le charme avait agi, nous avions rajeuni, nous qui croyions le temps venu de devenir vieux, nous nous étions trompés, et nous découvrions avec merveille, le pouvoir de l'enfance sur nos vies ...
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  • MICHEL ONFRAY, LETTRE AU PRESIDENT .
    Monsieur le Président, devenez camusien !
    par Michel Onfray
    LE MONDE | 24.11.09 | 14h05
    Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Vous venez
    de manifester votre désir d'accueillir les cendres d'Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République
    au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles : "Aux grands hommes, la patrie
    reconnaissante". Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et
    dans son oeuvre et qu'une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de
    l'éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles.
    De fait, pendant sa trop courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs : il n'a jamais,
    bien sûr, commis celle d'une proximité intellectuelle avec Vichy. Mieux : désireux de s'engager pour
    combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la
    Résistance, ce qui ne fut pas le cas de tous ses compagnons philosophes. De même, il ne fut pas non plus
    de ceux qui critiquaient la liberté à l'Ouest pour l'estimer totale à l'Est : il ne se commit jamais avec les
    régimes soviétiques ou avec le maoïsme.
    Camus fut l'opposant de toutes les terreurs, de toutes les peines de mort, de tous les assassinats politiques,
    de tous les totalitarismes, et ne fit pas exception pour justifier les guillotines, les meurtres, ou les camps
    qui auraient servi ses idées. Pour cela, il fut bien un grand homme quand tant d'autres se révélèrent si
    petits.
    Mais, Monsieur le Président, comment justifierez-vous alors votre passion pour cet homme qui, le jour du
    discours de Suède, a tenu à le dédier à Louis Germain, l'instituteur qui lui permit de sortir de la pauvreté
    et de la misère de son milieu d'origine en devenant, par la culture, les livres, l'école, le savoir, celui que
    l'Académie suédoise honorait ce jour du prix Nobel ? Car, je vous le rappelle, vous avez dit le 20
    décembre 2007, au palais du Latran : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la
    différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé." Dès lors, c'est à La
    Princesse de Clèves que Camus doit d'être devenu Camus, et non à la Bible.
    De même, comment justifierez-vous, Monsieur le Président, vous qui incarnez la nation, que vous
    puissiez ostensiblement afficher tous les signes de l'américanophilie la plus ostensible ? Une fois votre
    tee-shirt de jogger affirmait que vous aimiez la police de New York, une autre fois, torse nu dans la baie
    d'une station balnéaire présentée comme très prisée par les milliardaires américains, vous preniez vos
    premières vacances de président aux Etats-Unis sous les objectifs des journalistes, ou d'autres fois encore,
    notamment celles au cours desquelles vous avez fait savoir à George Bush combien vous aimiez son
    Amérique.
    Savez-vous qu'Albert Camus, souvent présenté par des hémiplégiques seulement comme un antimarxiste,
    était aussi, et c'est ce qui donnait son sens à tout son engagement, un antiaméricain forcené, non pas qu'il
    n'ait pas aimé le peuple américain, mais il a souvent dit sa détestation du capitalisme dans sa forme
    libérale, du triomphe de l'argent roi, de la religion consumériste, du marché faisant la loi partout, de
    l'impérialisme libéral imposé à la planète qui caractérise presque toujours les gouvernements américains.
    Est-ce le Camus que vous aimez ? Ou celui qui, dans Actuelles, demande "une vraie démocratie
    populaire et ouvrière", la "destruction impitoyable des trusts", le "bonheur des plus humbles d'entre
    nous" (OEuvres complètes d'Albert Camus, Gallimard, "La Pléiade", tome II, p. 517) ?
    Et puis, Monsieur le Président, comment expliquerez-vous que vous puissiez déclarer souriant devant les
    caméras de télévision en juillet 2008 que, "désormais, quand il y a une grève en France, plus personne
    ne s'en aperçoit", et, en même temps, vouloir honorer un penseur qui n'a cessé de célébrer le pouvoir
    syndical, la force du génie colérique ouvrier, la puissance de la revendication populaire ? Car, dans
    L'Homme révolté, dans lequel on a privilégié la critique du totalitarisme et du marxisme-léninisme en
    oubliant la partie positive - une perversion sartrienne bien ancrée dans l'inconscient collectif français... -,
    il y avait aussi un éloge des pensées anarchistes françaises, italiennes, espagnoles, une célébration de la
    Commune, et, surtout, un vibrant plaidoyer pour le "syndicalisme révolutionnaire" présenté comme une
    "pensée solaire" (t. III, p. 317).
    Est-ce cet Albert Camus qui appelle à "une nouvelle révolte" libertaire (t. III, p. 322) que vous souhaitez
    faire entrer au Panthéon ? Celui qui souhaite remettre en cause la "forme de la propriété" dans Actuelles
    II (t. III, p. 393) ? Car ce Camus libertaire de 1952 n'est pas une exception, c'est le même Camus qui, en
    1959, huit mois avant sa mort, répondant à une revue anarchiste brésilienne, Reconstruir, affirmait : "Le
    pouvoir rend fou celui qui le détient" (t. IV, p. 660). Voulez-vous donc honorer l'anarchiste, le libertaire,
    l'ami des syndicalistes révolutionnaires, le penseur politique affirmant que le pouvoir transforme en
    Caligula quiconque le détient ?
    De même, Monsieur le Président, vous qui, depuis deux ans, avez reçu, parfois en grande pompe, des
    chefs d'Etat qui s'illustrent dans le meurtre, la dictature de masse, l'emprisonnement des opposants, le
    soutien au terrorisme international, la destruction physique de peuples minoritaires, vous qui aviez, lors
    de vos discours de candidat, annoncé la fin de la politique sans foi ni loi, en citant Camus d'ailleurs,
    comment pourrez-vous concilier votre pragmatisme insoucieux de morale avec le souci camusien de ne
    jamais séparer politique et morale ? En l'occurrence une morale soucieuse de principes, de vertus, de
    grandeur, de générosité, de fraternité, de solidarité.
    Camus parlait en effet dans L'Homme révolté de la nécessité de promouvoir un "individualisme altruiste"
    soucieux de liberté autant que de justice. J'écris bien : "autant que". Car, pour Camus, la liberté sans la
    justice, c'est la sauvagerie du plus fort, le triomphe du libéralisme, la loi des bandes, des tribus et des
    mafias ; la justice sans la liberté, c'est le règne des camps, des barbelés et des miradors. Disons-le
    autrement : la liberté sans la justice, c'est l'Amérique imposant à toute la planète le capitalisme libéral
    sans états d'âme ; la justice sans la liberté, c'était l'URSS faisant du camp la vérité du socialisme. Camus
    voulait une économie libre dans une société juste. Notre société, Monsieur le Président, celle dont vous
    êtes l'incarnation souveraine, n'est libre que pour les forts, elle est injuste pour les plus faibles qui
    incarnent aussi les plus dépourvus de liberté.
    Les plus humbles, pour lesquels Camus voulait que la politique fût faite, ont nom aujourd'hui ouvriers et
    chômeurs, sans-papiers et précaires, immigrés et réfugiés, sans-logis et stagiaires sans contrats, femmes
    dominées et minorités invisibles. Pour eux, il n'est guère question de liberté ou de justice... Ces filles et
    fils, frères et soeurs, descendants aujourd'hui des syndicalistes espagnols, des ouvriers venus d'Afrique du
    Nord, des miséreux de Kabylie, des travailleurs émigrés maghrébins jadis honorés, défendus et soutenus
    par Camus, ne sont guère à la fête sous votre règne. Vous êtes-vous demandé ce qu'aurait pensé Albert
    Camus de cette politique si peu altruiste et tellement individualiste ?
    Comment allez-vous faire, Monsieur le Président, pour ne pas dire dans votre discours de réception au
    Panthéon, vous qui êtes allé à Gandrange dire aux ouvriers que leur usine serait sauvée, avant qu'elle ne
    ferme, que Camus écrivait le 13 décembre 1955 dans un article intitulé "La condition ouvrière" qu'il
    fallait faire "participer directement le travailleur à la gestion et à la réparation du revenu national" (t.
    III, p. 1059) ? Il faut la paresse des journalistes reprenant les deux plus célèbres biographes de Camus
    pour faire du philosophe un social-démocrate...
    Car, si Camus a pu participer au jeu démocratique parlementaire de façon ponctuelle (Mendès France en
    1955 pour donner en Algérie sa chance à l'intelligence contre les partisans du sang de l'armée
    continentale ou du sang du terrorisme nationaliste), c'était par défaut : Albert Camus n'a jamais joué la
    réforme contre la révolution, mais la réforme en attendant la révolution à laquelle, ces choses sont
    rarement dites, évidemment, il a toujours cru - pourvu qu'elle soit morale.
    Comment comprendre, sinon, qu'il écrive dans L'Express, le 4 juin 1955, que l'idée de révolution, à
    laquelle il ne renonce pas en soi, retrouvera son sens quand elle aura cessé de soutenir le cynisme et
    l'opportunisme des totalitarismes du moment et qu'elle "réformera son matériel idéologique et abâtardi
    par un demi-siècle de compromissions et (que), pour finir, elle mettra au centre de son élan la passion
    irréductible de la liberté" (t. III, p. 1020) - ce qui dans L'Homme révolté prend la forme d'une opposition
    entre socialisme césarien, celui de Sartre, et socialisme libertaire, le sien... Or, doit-on le souligner, la
    critique camusienne du socialisme césarien, Monsieur le Président, n'est pas la critique de tout le
    socialisme, loin s'en faut ! Ce socialisme libertaire a été passé sous silence par la droite, on la comprend,
    mais aussi par la gauche, déjà à cette époque toute à son aspiration à l'hégémonie d'un seul.
    Dès lors, Monsieur le Président de la République, vous avez raison, Albert Camus mérite le Panthéon,
    même si le Panthéon est loin, très loin de Tipaza - la seule tombe qu'il aurait probablement échangée
    contre celle de Lourmarin... Mais si vous voulez que nous puissions croire à la sincérité de votre
    conversion à la grandeur de Camus, à l'efficacité de son exemplarité (n'est-ce pas la fonction républicaine
    du Panthéon ?), il vous faudra commencer par vous.
    Donnez-nous en effet l'exemple en nous montrant que, comme le Camus qui mérite le Panthéon, vous
    préférez les instituteurs aux prêtres pour enseigner les valeurs ; que, comme Camus, vous ne croyez pas
    aux valeurs du marché faisant la loi ; que, comme Camus, vous ne méprisez ni les syndicalistes, ni le
    syndicalisme, ni les grèves, mais qu'au contraire vous comptez sur le syndicalisme pour incarner la vérité
    du politique ; que, comme Camus, vous n'entendez pas mener une politique d'ordre insoucieuse de justice
    et de liberté ; que, comme Camus, vous destinez l'action politique à l'amélioration des conditions de vie
    des plus petits, des humbles, des pauvres, des démunis, des oubliés, des sans-grade, des sans-voix ; que,
    comme Camus, vous inscrivez votre combat dans la logique du socialisme libertaire...
    A défaut, excusez-moi, Monsieur le Président de la République, mais je ne croirai, avec cette annonce
    d'un Camus au Panthéon, qu'à un nouveau plan de communication de vos conseillers en image. Camus ne
    mérite pas ça. Montrez-nous donc que votre lecture du philosophe n'aura pas été opportuniste, autrement
    dit, qu'elle aura produit des effets dans votre vie, donc dans la nôtre. Si vous aimez autant Camus que ça,
    devenez camusien. Je vous certifie, Monsieur le Président, qu'en agissant de la sorte vous vous trouveriez
    à l'origine d'une authentique révolution qui nous dispenserait d'en souhaiter une autre.
    Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à mes sentiments respectueux et néanmoins
    libertaires.
    Michel Onfray est philosophe.
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  • L’ORDINATEUR ET MOI …
    Ne parlons pas toujours le même langage, il m'arrive parfois d'enfoncer par inadvertance des touches dont j'ignore la raison d'être, et qui réagissent au doigt levé à des injonctions que je n'avais pas prévu ...
    Ainsi, par deux fois j'ai perdu dans les méandres de mon disque dur des quantités de textes que mon esprit vagabond avait à ma main dicté, des pages et des pages de mots alignés, parfois séparés de ponctuation pas toujours bien placée, mais qui imprimaient à l'écran, des sensations par moi vécues que je dédie peut-être à ma postérité ...
    Ne les ayant pas retrouvés dans la corbeille, je savais qu'ils étaient quelque part, mais où ?
    Et je pleurais sur moi-même de n'être pas à la hauteur de l'outil que j'emploie, d'être ainsi à la merci du geste trop rapide qui veut suivre ma pensée et s'égare aux touches incomprises d'un clavier où tout paraît si simple ...
    Revient alors la nostalgie du papier que l'on classe aux archives de sa vie ... et qui se perd au fond des caisses d'un grenier ... mais que l'on ouvre parfois tout heureux de retrouver des instants du passé qui nous ont marqués au point de les transcrire !
    Ce matin, je bénis mon ordinateur ... Aurait-il la notion du ménage ? Les textes me sont revenus ...
    Je me suis donc octroyé un moment de bonheur supplémentaire, la contemplation des mots que je croyais à jamais perdus et qui me sont revenus !
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  • LES FAISEURS DE PEUR …
    Dans mes premiers articles, j'avais disserté sur le fait que la peur ne me faisait pas peur ... J'y parlais de ce sentiment nécessaire qui nous met en garde des dangers, nous construisant au fil des peurs dépassées une carapace mentale susceptible de nous armer pour la vie ...
    Il s'agissait là des peurs personnelles induites par nous, pour nous, en fonction de nous .
    Mais il est des peurs qu'on nous impose dont on se passerait bien, qui ne mènent à rien, qui sont l'effet de modes, qui servent à tous ceux qui sur nous ont des intentions de pouvoir ...
    La peur de l'étranger sur laquelle il pose le doigt en nous parlant d'identité nationale ...
    La peur de la grippe contre laquelle il fallait prévoir le pire pour le cas où elle aurait enrayé le travail de l'économie ...
    La peur que nos enfants aient à souffrir de notre exploitation intensive des ressources de la Terre
    La peur de l'autre occasionne le repli sur soi !
    La peur de toute maladie empêche de vivre !
    La peur de l'avenir conduit à la catastrophe !
    Toutes ces peurs là, ne sont pas miennes ...
    Et je doute fort qu'elles aillent dans le sens de l'homme, elles seraient plutôt prétextes à des avancées politico-économiques qui servent aux pouvoirs ...
    Face à ces peurs, nous pouvons nous abstenir, en faisant confiance à l'homme doué depuis la nuit des temps de son pouvoir d'adaptation, capable d'évolution ...
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