D'abord, monte le vent amenant nuages au ciel bleu,
Les brins d'herbe ont compris, qui malgré leur rousseur, dressent leur semblant de paille au souffle annonciateur, les oiseaux se taisent et vont de gîte en gîte chercher abris, les fleurs qui le peuvent referment leur corolle sur les insectes qu'elles hébergent, les fruits s'accrochent aux branches, les feuilles qui hier étaient ombrelles se mutent en parapluie, la terre attend ce cadeau du ciel ...
Les premières gouttes aux dimensions énormes s'écrasent bruyamment en noircissant de tâches éparses le sol fumant, la pluie est là, toute fraîche, revigorante, il est bon de se promener dessous, de lui offrir sa peau, cela ne dure qu'un temps, déjà s'affinant les gouttes s'amoncellent faisant rentrer les chats ...
La lumière n'est plus, le sombre se voile des nuées qui s'abattent en déferlant, gorgeant d'eau les sillons du jardin, les égouts avalent sans faillir, les gouttières débordent, les rues sont ruisselantes, et par la fenêtre je ne vois plus âme qui vive ...
Une voiture de temps à autre s'éclabousse aux fontaines naturelles qui naissent au chemin .
Toutes les odeurs florales se concentrent, et par la porte ouverte me viennent aux narines, en bouquet m'émouvoir ...
Plus aucune trace du ciel, le bleu s'est évanoui, la grisaille prend place, le tonnerre suit l'éclair, il est temps de fermer portes et fenêtres, et à l'intérieur, chercher de quoi faire ...

Ceux qui ne peuvent toucher le c½ur qu'en le froissant
Je leur préfère ceux qui par transmission de confiance et d'amour parviennent à gonfler les c½urs d'amour et de confiance permettant par là-même, les envolées responsables de l'éveil des vies jusqu'alors latentes ...
Je n'aime pas ceux qui par autorité décident que seule leur façon de vivre est à transmettre
Je leur préfère ceux qui hésitent et réfléchissent à savoir le bien fondé de l'universalité des modes de fonctionnement de toute vie ...
Je n'aime pas la contrainte abusive, même si la contrainte est parfois nécessaire
Je n'aime pas l'autorité absolue, même si une autorité discutée s'avère obligée pour sortir de conflits
Je n'aime pas le mépris, tenant compte que la différence soit source d'enrichissement
Je n'aime pas qu'au nom d'une raison quelconque toujours bien justifiée, on s'évertue à vouloir imposer un conditionnement normalisateur
Je n'aime pas toutes ces choses qui tuent sans le dire l'éclosion de la vie en l'homme,
Je n'aime pas les portes fermées, les fenêtres endeuillées de volets, ...
Comme le disait Brel, elles empêchent la lumière de l'été d'entrer ...

La chaleur de l'été, les travaux au jardin sous le soleil torride, le vent léger qui fait danser les feuilles dans les arbres, les fruits qui se balancent tentant la cueillette ...
J'aime observer mes chats alanguis dormant à l'ombre d'un massif, les enfants des voisins qui pataugent à grands bruits dans leur piscine, maman sous le cerisier qui revit à l'été, se gavant des fruits frais et sucrés en crachant les noyaux ...
J'aime l'odeur de l'été, d'½illets et de roses mélangées, où se joignent parfois des effluves de confitures qui là-bas se cuisent quand ce n'est un barbecue ...
Les fraises sont mangées, tantôt nature, tantôt en sorbet mais il reste quelques fleurs prometteuses de fruits, les cerises, les framboises, les groseilles rouges n'attendent que mon bon vouloir pour être saisies ...
Voilà à quoi je passe mon temps ... profiter sans vergogne d'un temps que j'aime ...

J'y ai mis du temps, la Belgique n'étant pas présente, la partie d'élimination ne m'engageait pas à suivre les matches ... Faut dire aussi que le spectacle n'était pas à la hauteur de ces « grandes équipes » qui se laissaient fustiger par des moins célèbres, telle la Suisse qui ridiculisa l'Espagne, je ne vous parlerai pas de la France ni de l'Italie, ni du Cameroun qui ont déçu plus qu'il n'était possible ...
Je vous parlerai par contre du Brésil et de sa puissance de jeu, du son des vuvuzelas ...
Le Brésil EST le pays du foot ! Ses joueurs des dieux du stade, sur le terrain ils occupent tout l'espace, faisant sauter le ballon rond magiquement d'un pied à l'autre, driblant, courant, marquant ... avec souplesse, rapidité, précision ... ils nous offrent un spectacle grandiose dont je ne peux me lasser ...
Mes oreilles se sont habituées au bruit d'essaim que diffusent toutes les vuvuzelas africaines qui sans faillir font jaillir une ambiance qui m'était inconnue avant cet événement, comme il fait chaud, je m'imagine un énorme ventilateur couvrant le stade dont les moteurs tourneraient sans arrêt pour me rafraîchir l'atmosphère, et je ressens le frais m'envahir, le bruit s'estompant au regard du suspens que motive le match ...
C'est un peu d'Afrique qui s'installe en moi, sa chaleur, son son, ses couleurs ...
Et si je ne suis pas encore noire, je fonce ...

Le Pape serait même en colère, qui dénonce « les modalités déplorables » dont a usé la justice belge à l'encontre de l'Eglise de Belgique pourtant solidaire (d'après elle) à faire la lumière (toute la lumière ?) au sujet de ces faits de pédophilie qui remontent à la surface depuis peu .
Sur dénonciation par des adeptes, le Juge d'instruction eut vent que des dossiers concernant des prêtres pédophiles auraient été détruits, d'autres bien cachés, que des travaux récents avaient été pratiqués autour de deux tombes sises au c½ur même de la cathédrale de Malines, que peut-être les « protecteurs » auraient pu y insérer des documents ... Il fallait donc vérifier ... Des trous furent forés, des caméras introduites afin de voir ... mais rien ne fut décelé ...
On a donc « violé » deux tombes où gisent des morts, histoire de pouvoir aider des victimes vivantes, de crimes commis par des représentants de dieu, sur des enfants qui leur avaient été confiés avec confiance par des parents soucieux de leur fournir une « bonne éducation » !
L'Eglise Romaine peut ruer dans les brancards, son poids n'est plus celui qu'elle détenait au moyen-âge, temps béni pour elle de pouvoir brûler sorcières et vilains au bûcher de sa notoriété, elle n'est plus au dessus des lois qui régissent la société des hommes, comme tous, elle doit si soumettre ne lui en déplaise !
Tous ces enfants violés que l'Eglise voudrait taire ont à mes yeux une bien plus grande importance que le souci de deux tombes visitées, leur prédateurs doivent être dénoncés, jugés et punis comme il en serait de tout homme simple qui oserait le crime .
La justice ne fait que son devoir, analyser toute plainte, et poursuivre s'il y a lieu ... et quand le doute naît en son sein que des preuves de faits graves seraient volontairement camouflées, elle a pour elle le droit si ce n'est le devoir de chercher ...