Aux Pays-Bas, une chaîne de télévision privée va diffuser cette fin de semaine un nouveau jeu dans la série « télé-réalité » . Une dame âgée d'une trentaine d'années, en phase terminale d'un cancer, va offrir un organe au plus méritant des concurrents qui en sont tous demandeurs ... Le téléspectateur aura tout loisir, comme dans la « star académie », d'intervenir et de promouvoir l'un plus que l'autre suivant des critères qui lui sont propres ! L'Europe et son parlement se posent des questions sur le bien fondé de cette entreprise, mais n'en a pas encore interdit la diffusion ! Le gouvernement Hollandais, se dit que de toutes façons, il s'agit là d'une manière d'aborder le don d'organes et d'en faire la publicité ! Et moi , pauvre de moi, je me sens bien triste ... J'avoue n'avoir jamais souscrit à ce genre d'émission, comme le décrit si bien Amélie Nothomb dans « Acide sulfurique », les concepteurs n'ayant qu'un seul but, abêtir la masse dans des rêves à quatre sous ! Pourtant le peuple regarde et en redemande, tels les Romains du temps de Néron qui réclamaient du pain et des jeux ... Sommes-nous si loin dans la décadence ? Avons-nous perdu tout esprit critique ? Y aura t'il des gens pour avaliser la « chose » ? De grâce, gens de bonne volonté réagissons ! Refusons de nous laisser aliéner ! Réclamons du droit pour l'Homme plutôt que cette loterie sauvage indigne qui se moque bien de la souffrance des êtres et se prête au nom du fric à toutes les extravagances !

Petite, je m'étais laisser conter une partie de son histoire au-travers des mots peints par Pearl Buck dans « Vent d'est, vent d'ouest », plus tard, je suivais son évolution grâce à Lucien Bodard, journaliste et écrivain français, fils de diplomate, ayant vécu en Chine une grande partie de sa jeunesse . Ces gens m'ont fait rêver, cette culture si différente de la nôtre à engendré en moi un questionnement humaniste, la différence ne peut aller contre l'entente entre les genres ...On parlait alors du péril jaune, des cinq cent millions de chinois, du col Mao, de la marche rouge, le communisme avait encore des adhérents ... Tout cela a bien changé ! Ils sont désormais un milliard, la marche c'est teintée de bleu, plus de col Mao, mais le péril jaune reste lui bien présent . Bien sûr, le moyen âge est encore d'actualité dans certaines contrées mais il côtoie une avancée fulgurante du monde moderne de la technologie ... La politique du pays semble avoir pris un tournant vers l'ouverture au reste du monde, leurs petites mains produisent à bon compte des marchandises qui inondent nos marchés, leurs étudiants sont envoyés dans nos universités afin de s'enquérir sur notre savoir, sorte d'espionnage nouveau ! Ils créent des usines performantes n'ayant rien à envier aux nôtres . Fort de leur nombre, ils produisent eux-mêmes leur modernité, très vite, ils engrangent des résultats notoires, rénovant ainsi l'architecture de leur pays . Petit à petit, les mentalités s'adaptent elles aussi, l'essor économique va de pair avec l'évolution sociale, les droits de l'homme commencent à infiltrer le milieu, et je gage que d'ici peu la démocratie y verra le jour, juste un peu de patience ... ils vont crescendo ! Je ne crains pas ce nouveau péril jaune, j'ai toujours tendance à me réjouir quand dans le monde des possibilités de mieux être, de mieux vivre voient le jour, à nous de continuer à évoluer dans le sens social qui détermine l'Europe pour attirer vers le haut, vers l'Homme le reste du monde !

Aujourd'hui, c'est sûr, nous avons de l'esprit, une petite « flammette » nous auréole, et soudain nous devenons lucides ... Hier, j'ai assisté à un débat orchestré par mon fils aîné dans le cadre d'une journée livresque ayant pour thème le « vomis du corps » tout un programme qu'il faut oser aborder, et bien que ce soit la veille du jour à l'esprit gratuit, j'étais à deux doigts de la nausée ... Je tais volontairement le titre des livres, peu me chaut d'en faire de la publicité ! Je vous parlerai juste du contenu, le premier écrit par une actrice du porno abordait le sujet de la boulimie anorexique, son vécu transposé en roman nous apprend la souffrance d'une personne n'aimant pas son corps, problèmes relatifs à son enfance, sa mère, son obésité ... Sa solution pour s'en sortir, un passage comme escort -girl, contraignant au possible et par là-même quasi impossible, un virage vers le porno où tout devient formidable, le passage à la littérature, et le projet d'un film ... La vie lui sourit quoi ! Le second, est le journal d'un homme qui depuis 20 ans fait du tourisme sexuel : six mois vécus en France et six mois passés au jardin du sexe en Thaïlande, où chaque jour il découvre un nouveau cul ! plaisir partagé selon lui par ces femmes et ces travestis qui lui offrent leurs charmes pour une vingtaine d'euros ! Le commerce de la sexualité là-bas, ne ressemblerait en rien à celui pratiqué ici en Europe , c'est librement que tous ces êtres s'adonnent au plaisir du corps, vous faisant croire pour le peu que vous êtes en train de vivre la plus belle histoire d'amour qui soit ! Pauvres esprits s'ils en ont . Pour eux, il n'est pas mauvais qu'il existe une fête de la pentecôte, et qu'en ce jour béni des dieux auxquels je ne crois pas, une dose de lucidité les atteigne pour qu'ils puissent voir l'homme et son corps autrement ... Quant à toi Gorian, comme toujours, tu as été à la hauteur du débat, je suis fière de toi !

Pourquoi vivons nous ? Hier une jeune femme de 31 ans, mère de trois enfants part au boulot, dans un premier temps elle dépose ses deux aînés à l'école, son petit Guy âgé de cinq mois est installé confortablement dans son maxi-cosi à l'arrière de la voiture, elle repart, et se rend tout droit à son travail, gare son véhicule sur le parking de la laverie qui l'emploie et se rend illico à son poste où elle preste ses 8 heures de travail avec juste une pause de trente minutes pour dîner . Le soir, fatiguée, presque machinalement, elle reprend son véhicule et se rend chez la gardienne pour ramener son bébé ! C'est alors qu'elle veut se saisir du maxi-cosi, qu'elle s'aperçoit que Guy est resté toute la journée dans une voiture fermée exposée en plein soleil, et qu'il en est mort déshydraté ... Quel est donc le but de la vie ? Se sentir obligé d'avoir à travailler sous un stress tel que nous en oublions les choses essentielles . Quel prix faut-il payer pour avoir le droit d 'exister ? Quelle est cette société qui ne veut donner le pouvoir de l'argent qu'à ceux qui se sacrifient totalement au « travail-boulot-dodo », au prix de l'abandon de toutes réserves personnelles ? Je me refuse de laisser en héritage à mes enfants ce seul droit du non-être que prédispose une politique anarchique du tout à l'argent . Je veux qu'il soit encore possible de gagner sa vie en dignité, je veux que l'homme soit le centre de toutes les réflexions politiques qui conduisent à pouvoir vivre sainement : un temps pour le travail certes mais un temps aussi pour vivre pleinement sa famille, ses amis, ses plaisirs ... Je veux au besoin un nouveau mai 68 pour remettre le rêve au goût du jour ! Où alors votons bien en sachant que rien de bon ne peut venir de ces gens qui n'ont qu'un seul but : se servir de nous afin de s'enrichir toujours davantage ! Le 10 juin pensons à Guy ...

Et le soleil est revenu, j'en suis fourbue, qu'importe : le potager est présentable, les pommes de terre s'alignent désormais tout en haut de leur promontoire, les pelouses sont tondues (merci Philippe), les parterres visibles resplendissent de fleurs saines et odorantes, les choux ,céleris, et tomates sont repiqués ... A propos des tomates, j'avais reçu à goûter d'une amie l'an dernier une tomate noire, noir de noir, elle avait la forme d'une tomate, l'arôme et le goût de la tomate traditionnelle que nous apprécions tous, mais elle était noire, j'en ai recueillis les graines, ces petits pépins internes qui parfois vous restent calés entre les dents ...je les ai semé le moment venu, et cinq plants se sont mis à pousser s'étirant de tous leurs bras vers la lumière de la fenêtre qui les abritait, depuis ce matin ils trônent auprès de leurs frères aux tomates rouges en plein milieu du jardin ; J'aurais aimé trouver au-moins un plant de tomates jaunes histoire de les rallier au drapeau belge, mais je n'ai pas trouvé, je fais donc deuil de ma salade à servir le 21 juillet ! je me questionne quand même sur la tête qu'ils feront quand je mettrai au menu de la soupe noire, suivie d'une salade noire de tomates !