Demain, le 4 mars, les rues des grandes villes seront noires de monde, le mot

 d’ordre syndical est donné, si l’économie se maintient et gagne c’est dû en grande partie aux travailleurs, ils sont las de payer, ils réclament leurs droits !

Voilà qui fait bouger les Belges …

Il est de tradition chez nous Wallons de lutter dur et fort en vue d’obtenir et de préserver des avancées sociales, le passé fortement industriel de notre région a fait bouger la ligne qui séparait patrons et ouvriers, des charbonnages aux verreries, des carrières pierreuses à la sidérurgie, c’est à force de combat que tous les travailleurs ont gagné la reconnaissance, le respect, la dignité de leur raison d’être, ils ont acquis le droit à la sécurité des sites sur lesquels ils produisent, un recours aux caisses sociales quand viennent maladies et vieillesse, le droit de voter, le droit des femmes, la protection de l’enfance, et pas le moindre de tous, l’indexation qui veille au panier de la ménagère, qui fait que quand le prix des denrées reconnues comme indispensables grimpe, les salaires sont ajustés !

Mais la donne a changé, l’Europe économique voudrait sous la pression de l’Allemagne résilier le contrat, les patrons se prétendent soumis pour pouvoir exporter aux normes du prix de la productivité, tous voudraient que l’on produisent pour rien, et se remplir les poches à notre détriment …

Il n’en est pas question, notre pouvoir d’achat reste le moyen interne de savoir consommer, et ce fait pas négligeable maintient en bonne santé les caisses de l’Etat !

Alors demain il faut que les rues soient noires de monde … L’enjeu en vaut la chandelle !    

Tout est calme au Royaume de Belgique, vous pouvez sortir en rue vous ne verrez rien, pas de révolte, pas de colère, pas d’indignation …

Des gens bien comme il faut vont au boulot, s’enlisent aux routes vermoulues dans des embouteillages sans fin, tournez moteurs aux longueurs perdues du temps qui font outre mesure gaspiller l’énergie au prix exorbitant que tous à la pompe ont à payer …

Tout est calme au Royaume de Belgique, les étudiants de guerre lasse ont rejoint les bancs du savoir laissant aux dirigeants l’art d’accommoder, s’ils le peuvent encore,  un pays qui ne garde que son nom …

Dans son immense sagesse, le Roi de ce pays si calme attend pour donner la mesure que les partis décident de la marche à suivre, tant que tout reste calme pourquoi se donner du tourment ?  

Nous marchons sur des œufs avec délicatesse, ne voulant pas provoquer l’omelette salée qui nous ferait cuire sur un volcan révolutionnaire, trois régions, trois communautés …

Et nous allons notre chemin, incertains de notre avenir, craignant tous les maux possibles,  espérant que TOUT reste calme, on attend !

La mer Méditerranée s’était entouré de civilisations humaines, comme un berceau

 de vie faisant naître et partager richesses et grandeurs, elle fit voyager les idées, les hommes et parfois même les dieux …

Je n’ai jamais vu tes rivages, mais souvent j’ai caboté de livres en livres …Découvrant ta lumière chaude exprimée par la Grèce, me nourrissant d’olives aux saveurs italiennes, rêvant de pyramides quand je voulais grandir, au soleil de tes plages inconnues j’ai lu aussi la misère qui rampait à l’ombre des palmiers qui voulaient te cacher, voilant tes femmes, injuriant ta jeunesse,  je me suis indignée ...

Une mer est porteuse de vie, en son sein elle renferme le plancton nourricier des poissons que mangent les oiseaux qui donnent des ailes aux hommes …

La démocratie pour toi, Mare Nostra, n’est pas politique morte, tu l’as vu naître et encouru ses maux, toi qui porta sur tes fonts baptismaux tous les dieux que l’homme inventa pour donner des raisons à ses raisons faillantes .

Je rêve qu’un jour viendra où tu retrouveras tes splendeurs d’antan, il me

 semble tout proche, ne baisse pas les bras …  

« Reste jeune et lourd, qui apprend tous les jours » … 

nous disait ma mère, soucieuse de notre avenir, basé selon elle sur une éducation permanente, allant de l’usage des choses aux connaissances nouvelles  que le monde nouveau procrée chaque jour …

Et de fil en aiguille nous apprenions à coudre le savoir en nos vies, revêtant les habits conçus d’art et de culture, nous passions de l’ignorance dépendante aux libertés permises par les choses acquises …

Par les jeux innombrables de la vie, nous avons, chacun à notre manière, dessiné les cadres qui aujourd’hui  exhibent les adultes que nous sommes devenus …

Et tout reste à apprendre dans ce monde en mouvance, qui fait sauter les normes jadis admises, multipliant les choix pas toujours évidents des options à prendre ou bien à rejeter …

Depuis l’aube des temps, il en fut de même, l’homme à chaque pas doit décider de la direction qui l’acheminera vers sa résolution, elle-même dépassée dès qu’il l’aura atteint, sans cesse il lui faudra remettre son travail sur le métier pour tisser l’avenir et pouvoir le transmettre !

Ainsi, il faut apprendre à tout âge si l’on veut avancer, se tromper n’est pas grave, c’est une leçon comme une autre, qui permet de s’apprendre !

Ainsi osait écrire Kadhafi : « La solution du problème de la Démocratie, c’est le pouvoir du peuple ! »

Son petit livre vert n’était pas dépourvu de bon sens, dans un pays fait de tribus tellement différentes que les besoins des uns étaient aux antipodes de ceux des autres, il fallait bien créer un concensus social partant des bases multiples, se regroupant au sommet par l’organisation d’un Congrès Général du Peuple ! Donnant l’idée à chacun que son mot compte quand le Tout Puissant Guide de la Révolution accorde son crédit au sens politique de sa gouverne …

Fort de sa réussite au sein des tribus libyennes, acquises toutes à sa gloire, ce Monsieur s’est permis plus que de tolérer, de protéger le terrorisme naissant au monde, nous connaissons ses faits …

Sa mégalomanie ne s’est pas arrêtée aux succès rencontrés, il voulait dans sa superbe dominer le monde, riche il a acheté une crédibilité auprès des démocraties qu’il méprise, montant sa tente à la cour de l’Elysée il a régné tel un Berbère se riant de nos modes où tout s’achète, tout se vend !