De la route alors que j'arrivais chez moi, la vue de la maison fleurie à souhait a fait bondir mon coeur, comme c'était beau !

Les quinze jours d'abandon n'ont pas freiné l'éveil de la nature, tulipes, jonquilles, aubriètes (petites fleurs bleues) entouraient les pâquerettes à foison dans les pelouses ...

Sitôt arrivée, j'allais les remercier pour un tel accueil, me disant qu'il est bon d'être attendue chez soi par de tels soins !

Le jardin aussi a donné naissance aux radis, petits pois, et salades, le persil est encore à la traîne mais la pluie aidant et le binage (que je ferai sans trop tarder) il finira bien par embaumer son coin, et mes petits plats ...

Les arbres fruitiers me font déjà saliver même s'ils ne sont qu'en fleurs ... cela est prometteur !

Le petit bois laisse paraître les jacinthes sauvages, giroflées et muscaris alors qu'ont vieilli les violettes ne laissant que le vert de leur feuillage ...

Cela me changera du cours de l'eau, d'arpenter ces lieux enchanteurs !

La nuit passée, se réveiller et savourer la vie ...

Tous les matins sont enivrants de projets, de créations, d'émancipations, de rêves à réaliser !

Il n'est de plus beaux moments que les matins, que le temps soit chagrin, mitigé ou enluminé de rayons ardents, tout est pour me plaire, me satisfaire .

Se dire qu'un jour nouveau pointe son nez, que rien de lui ne se révèle encore, qu'il nous reste à le vivre, le chanter,  le créer, en profiter ...

Tant que ma vie me tient en éveil, chaque matin m'enivre !

c'est beau aussi la pluie qui martèle l'onde grise d'une mer soumise  comme nous aux intempéries 

mais l'après-midi, elle était en colère malgré le bleu du ciel

je dirais même qu'elle écumait !

alors que ces "petites souris" se jouent des vagues !

Elle est journaliste au journal "Le Monde" .

Elle est reporter : "Grand Reporter"

Ses chroniques relatées dans ce recueil ont paru dans son journal, elles s'étendent du 6 décembre 2018 à septembre 2022 .

Tous ses textes retracent les grands événements de ces  dernières années vus de l'intérieur, un peu comme Hérodote qui voyageait parmi les peuples pour mieux comprendre les civilisations, Florence Aubenas partage la vie de ses interlocuteurs et  nous y emmène ...

De la révolte des Gilets Jaunes, des jeunes de banlieue en virée en Thaïlande, des conflits entre Etat et agriculteurs, de la vie chère et du chiffre des grandes surfaces, de la pandémie et de nos peurs, du confinement et de notre obéissance, de ces citadins fuyant la ville pour redécouvrir la  vie en nature, et puis ... la guerre en Ukraine ...

Ne rien oublier, rien ne s'arrête,  tout se vit ... si durement ...

Entre promenade et peinture je jouis du printemps, où tout est à préparer pour accueillir l'été !

encore un peu de travail et tout sera prêt !