Elles tombent en tourbillonnant dit la chanson, les branches se dénudent  laissant tomber le masque coloré qui hier encore les animait, découvrant la structure originelle de ces porteurs de fruits d’hier et de demain, qui aujourd’hui se reposent …

Elles jonchent le sol, offrant un tapis mordoré et spongieux aux pelouses qui s’endorment, elles aussi, fatiguées de nos danses d’été qu’hier elles supportaient …

Elles feront, dès que je les aurai ramassé, une couverture aux légumes d’hiver que demain je mangerai en attendant l’ère du renouveau …

Il reviendra le temps des feuilles au tendre vert, nous faire oublier le dur temps à passer un hiver  …

La valse des feuilles est à l’image du temps présent, nos sociétés se dépouillent, elles tombent en tourbillonnant, étouffant nos espoirs telles nos pelouses, et nous essayons de ramasser ce que nous pouvons pour protéger ce que nous pourrons …

Allez gardons confiance, d’autres printemps viendront … Il nous en reste l’ESPOIR !

C’est un choix important qui incombe aux femmes de choisir si leur corps, leur vie se destine à l’enfantement …

 Je connais de ces femmes méritantes qui bien qu’aimant la vie, ont délibérément opté pour ne pas être mères, ayant toutes des raisons personnelles qui n’ont pas ici à être développées, respectueuse que je suis des droits pour chacune à choisir sa vie . Il est loin le temps des associations primaires qui alliaient l’état de femme à celui de la maternité, qui confinaient la fée du logis en poule pondeuse, n’ayant d’autres raisons de vivre que l’obligation d’aimer les fruits de ses entrailles …

Pas tous nés pour être pères, tel Michel Onfray qui le dit clairement, il est des hommes qui pour des raisons qui leur appartiennent et qui ici n’ont pas à être développées par souci du respect de leurs droits, choisissent la non-paternité .

Pas tous nés pour être parents, j’en connais aussi qui eût mieux fait de ne pas se lancer dans l’aventure, ignorants des devoirs qui incombent à ce rôle, ils regrettent mais un peu tard d’avoir joué aux apprentis sorciers …

Quels que soient les choix de chacun, toute vie est bonne à vivre pour ceux et celles qui assument les actes de leur vie, n’imposant à personne les chemins qu’eux se sont choisis, pour être …

QU’ILS SOIENT !  

Ah, si l’éternité c’était de prolonger indéfiniment nos vingt ans, nos moments de bonheur, nos capacités d’indépendance, comme il serait bon de s’attarder au temps de la vie … sans fin …

Mais il en est tout autre, car il arrive un temps où la vie pèse sur les autres, qui trouvent bon de se défaire  des charges de nos dépendances  en plaçant avec bonne conscience au sein d’institutions nos corps alanguis demandeurs de soins, de tendresse, et d’amour encore …

Ainsi maman, toi qui veillais avec soin sur nos corps de bébés joufflus, toi, qui a su nous donner outre la voie de l’amour à vivre, l’art du savoir se faire à la vie, te voilà impotente forcée de subir tout ce dont tu nous as protégé par hygiène de vie …

De l’hygiène parlons-en, des croûtes te poussent sur la tête par manque de bains interposés, on te fagote d’habits mal ajustés par manque de temps, ton déjeuner pas fini reste des heures à se faire desservir, le seul personnel présent n’ayant que deux bras …

Pourtant tu paies plus que cher ces heures des jours et des nuits qu’on te laisse à désespérer, l’INAMI de ton pays qui sait le prix des choses contribue pour égal aux soins qui devraient t’être attribués, mais voilà que le vieux est devenu un sujet mercantile, tu en fais les frais …

« La commercialisation du secteur, aux mains de groupes privés qui répondent à des exigences de rentabilité intensive et déploient une ingénierie très professionnelle pour capter les subsides »  discours du syndicat chrétien bien au courant de ton mal par ses dires, mais qui laisse à la mutualité chrétienne (groupe privé de ton home) gérer de façon très rentable le nursing qui à tes besoins devrait répondre …

Excuses-moi du peu d’aide que je peux t’apporter maman, mes bras à moi aussi ne sont que deux, alors je me sers de mots pour crier au monde que cette société me pèse qui choisit le pire au détriment du meilleur …

J’ai donc choisi en toute liberté de ne jamais à mes enfants faire subir ce que toi et moi endurons ensemble, j’ai choisi en toute liberté de me faire euthanasier quand, à mon indépendance je devrai âge faisant renoncer …  Mon pays le permet, je souscris !

Son dernier jour de travail s’affiche au calendrier, pas encore la retraite, ce sera pour janvier, mais la prise de tous ses jours de congés accumulés  lui font deux mois de vacances …

Il se doit de mémoriser tous les faits et gestes, se remplir de l’ambiance, fixer une fois pour toutes, les regards, les sourires qui ont jalonné sa vie active, lâcher ses clients et leurs « affaires », tourner la page …

Un grand moment de sa vie, décidé par lui seul, un tournant volontaire vers une autre voie qui n’est pas de garage, qui s’alimentera au paysage des rires d’enfants, des bricolages en tous genres qui attendaient ce temps, des loisirs à gogo, du temps que l’on décide pour soi …

Je me souviens de nos vingt ans, de ce désir commun qui nous voulait ensemble à tous les moments de la vie, et voilà le jour arrivé !

Nous n’aurons plus à nous raconter le temps de l’autre, nous aurons à le partager ensemble, lui donner ce goût de l’union que nous voulions, qui enfin est arrivé …

Il nous aura fallu patienter longtemps aux humeurs du temps, dépasser les orages, profiter des zones de ciel bleu, tenir bon … pour goûter à ce jour la joie de ne plus se quitter, de ne plus faire qu’UN ! 

Il y a tant de démocraties que j’ignore le sens de celle dans laquelle je vis …

Il est dit dans mon pays qu’elle est d’ordre représentative, qu’il m’est donné d’élire mes représentants qui auront le droit de prédestiner mon avenir, me contraignant à subir la loi édictée que je suis sensée connaître …

Je rêve parfois d’une démocratie populaire, où les besoins du peuple seraient rencontrés, où nos élus tiendraient compte du bien-être de chacun, élaborant tout en nuance l’art du vivre ensemble …

Et je m’aperçois que la démocratie ne ressemble plus à rien .

Quand un peuple décide souverainement d’élire ceux qui ne se fondent pas dans l’ordre mondial, les politiques dites démocratiques boycottent à tours de bras les tendances nouvelles, dénigrant la démocratie directe …

Nous sommes loin de la définition haute en valeurs qui nous été donnée, pour favoriser l’éclosion des institutions nécessaires à l’entente des peuples, pourtant il nous faut considérer les progrès nés de cette démocratie basée sur l’essor économique des états qui a conduit à ces échanges entre plus offrants, oublieux des masses exclues par l’essence même de ce que leur définition de la démocratie ne se fond pas dans la nôtre …

Il n’y a plus qu’un semblant de démocratie, qui nous attèle au bon vouloir du totalitarisme secret des bourses faisant la pluie plus que le bon temps, nous ayant entraîné aux risques cachés des emprunts inconsidérés commis par ces grenouilles qui voulaient aux bœufs ressembler …

Démocratie, il serait temps de te redéfinir, finis les temps de l’agora, finis aussi les temps où l’occident régnait en maître de la pensée, 7 milliards de gens se pressent au portillon et désirent être entendus, seras-tu à la hauteur ?