L'insécurité règne dans les bus, c'est notoire, la tension est vive chez les employés conducteurs autant que parmi les usagers, il se trouve donc que nous rencontrons une suspicion réelle entre tous les occupants, se regardant en chiens de faïence, cherchant d'où l'attaque pourrait venir, car sur certaines lignes, elles sont légions ...
Un fait divers : un passager handicapé léger râle sur le chauffeur qui ne s'est pas arrêté à l'arrêt souhaité, les gros mots d'usage s'ensuivent, le client sort un couteau ... , se fait rouer de coups ..., se retrouve à l'hôpital ..., porte plainte ..., et notre cogneur-chauffeur se retrouve en prison, inculpé pour coups et blessures .
Ses collègues solidaires partent en grève, la justice (indépendante) estime que notre « coco » a agit de façon démesurée, et le prive de liberté pour un long mois ... Le ministre des transports se fâche tout rouge bien que sa couleur politique soit le jaune, menace les syndicats de suppression de crédits d'heure puisqu'ils ne servent à rien, qu'ils ne savent pas tenir leurs troupes, et décide de son propre chef de licencier immédiatement l'auteur des faits .
La justice ne veut pas que des grévistes lui dicte sa loi, et décide sans réelle motivation l'incarcération préventive, pour éviter quoi ?
Pour qui le ministre se prend-t-il ? Son rôle n'est pas celui-là de remettre des préavis, ni même de suspendre des droits syndicaux, ..., Au fond, s'il avait été à la place du chauffeur excédé n'aurait-il pas agit de même ? Certains ont la colère physique, d'autres usent à tort du pouvoir qu'il leur est conféré ...