Pas gai de naître un 3 janvier dans la suite des fêtes d’hiver, plus envie de gâteau …

Pour ce faire nous patienterons jusqu’aux 60 ans de Philippe le 16 mars, et nous ferons d’une pierre deux coups liant les deux noms au filet de chocolat sur un lit de crème fraîche .

Si dame nature le veut un enfant pourrait naître au ventre de Claire qui grandirait le bonheur d’une grand-mère, d’un grand-père, la joie des futurs cousin et cousine, la famille toute entière se réjouissant de ce que Genseric soit père !

C’est le désir de Claire que ses trente ans soient son âge d’être maman, elle aimerait une petite fille, elle sera jolie comme sa maman, généreuse comme son papa, aimée parce que déjà désirée même si pas encore dessinée …

Les crayons de ma vie sont prêts pour lui inventer son histoire, mon imagination vagabonde entre ses rires qui m’éblouiront, ses peurs que je transformerai en espoirs, ses hésitations auxquelles je donnerai du vouloir, sa vie que je lui laisserai écrire .

C’est tout cela ma Claire qui me vient en tête pour célébrer tes trente ans, mais tu fais comme tu voudras … 

Je serais probablement nationaliste, et je me réjouirais d’être si près du but à atteindre : mon « Etat-Nation » enfin proclamé, grâce à la houlette mise en force et à tous les efforts conçus pour y arriver, par ceux que j’aurais élus …

Mais je ne suis qu’une irrécupérable gauchiste, espérant de l’universalité des idées, du social, d’un équilibre, d’une écoute, d’un respect mutuel, d’échanges équitables, au-travers d’un monde qui bouge vers un plus large horizon …

Mon dilemme est bien lourd, qui est de choisir entre rêve et réalité …

Tout en moi, crie au compromis, aux efforts positifs à produire pour s’entendre, s’écouter et se respecter malgré nos divergences, mais la raison me force à constater que notre diapason ne sonne plus le même « la » et que le concert n’est plus à l’unisson,  que ne reste possible que la protection d’une raison d’être … pour les wallons et pour les bruxellois …

Se radicaliser pour continuer d’exister ou laisser aller encore et toujours le pouvoir du nombre ?

A force de croire que les flamands un jour comprendront qu’il n’est rien à gagner dans l’illusion de soi, nous perdons tout espoir à les voir se réjouir de leur suprématie momentanée, fragile à cause du temps qui passe et qui ne résout rien …

Sommes-nous capable encore d’indignation ? Pouvons-nous encore définir la dignité ? Que savons-nous de l’homme et de ses capacités de sursauts ?

L’homme est-il vraiment devenu cet « objet » social soumis à la seule loi du consumérisme qui le fait se lever tôt pour argent aller « gagner » comme un abruti, sans penser à sa propre dignité ?

L’homme est-il encore Homme quand il côtoie sans la voir la misère de ses semblables, qu’il rejette le « rom », le sans-papiers, le SDF, tous ceux qui sont contraints par les vicissitudes de la vie à « dormir » dans l’ombre des strass de nos villes trop éclairées, nous aveuglant !

Il y a dans l’Homme nous dit cet Homme un potentiel à réveiller, une désobéissance à asticoter, des ruades à fomenter  sans guerres provoquer …

Cet Homme a l’âge de ma mère, il est d’un autre temps, mais il est encore !

Et son vécu, son histoire, son message serait si nous le voulons …

De retrouver l’Humain en nous, capable de s’indigner, de désobéir aux lois des marchés, de résister pour rester fiers de l’héritage de ces Hommes du passé qui ont su lutter contre l’indifférence …

Stéphane Hessel nous engendre à nous repenser :

« Je suis convaincu que l’avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes . C’est par cette voie que l’humanité devra franchir sa prochaine étape ...

CRÉER, C’EST RESISTER

RESISTER, C’EST CRÉER »

Indignez-vous n’est qu’un opuscule de 32 pages qui en disent si long ….