Je ne me sens pas vieille même si rides et langueurs s’installent à qui mieux-mieux au temps qui s’allonge, raccourcissant mon temps qui fuit avec le temps … 

Mes jours ont encore des allures de printemps au jardin de la vie, ma vitalité m’engage encore et toujours vers le sommet de la montagne dont Nietzsche disait qu’elle était à gravir … 

Mes espoirs sont légions qui me conduisent vers tous les demains à venir que je voudrais beaux à souhait … 

Et pourtant … 

Tout comme lors de mes quinze ans, une crise s’installe qui a pour nom l’existentialisme  … 

 -qui suis-je encore ? je sais qui je suis !

-que puis-je faire encore ? être le verbe être et me conjuguer au futur !

-ai-je encore une raison d’être qui ne se limite pas au simple vivre pour vivre ? la réponse appartient aux autres … 

Force m’est de constater combien les valeurs ont changé entre mon adolescence et la vieillesse qui vient … il était bon alors de se libérer des carcans cultuels qui de nos jours reviennent nous emprisonner  … nos mains se tendaient vers tous ces autres que nous apprenions à connaître, notre émancipation abolissait les frontières, les fleurs poussaient dans nos cheveux, nos corps se dévoilaient, la fumée nous enrobait de tabac, la bière légère nous grisait quelque peu, il faisait si bon vivre !

Qu’en est-il à ce jour ?

Au nom de la « juste» pensée,  les frontières se ferment, les interdits pullulent, les rejets s’accumulent, et nous finissons  par devenir l’étranger de nos voisins qui ont tant de maux à nous dire …et à nous faire subir … 

Et vient le temps des regrets  … suis-je donc devenue vieille ?

Ainsi va la vie, qui toujours finit …rien n’est éternel … les choses qui l’entourent, les modes qui la gouvernent, les lieux qui se transforment suivent le même chemin, la fin … 

Il en sera fait deuil, de ces bonheurs qui furent miens sur ton sable fin, resteront à jamais gravés au fond de ma mémoire tous ces rires d’enfants et des grands qui la vie y ont mené toutes ces années durant …

Toutes ces amitiés nouées au fil du temps garderont ton histoire comme des tas de victoires offertes aux vacances des soucis de nos vies, il faisait bon chez toi se ressourcer …

Ainsi va la vie, qui aux promoteurs offre de nos jours la chance d’exister … sur ton champ viendront se construire des immeubles aux allures écologiques qui « respecteront » la nature du lieu, ne faisant fuir que des tas de caravanes et leurs caravaniers qui ailleurs loin des côtes auront à trouver campagne …

Mais la mer sera toujours là, qui suivra son cours de marées en marée qu’elle fera défiler …mes pas ailleurs iront se poser …puisqu’il le faut …

Septembre sera ton dernier mois !  

Elle ruisselle sur les toits

Tombe goutte à goutte à même le sol,

Réveille chaque brin d’herbe comme il se doit,

Hier, c’était soleil et parasol … 

Ainsi sont les jours

Qui s’écoulent,

Chacun ayant à nous donner

Ce qu’il doit nous apporter … 

À nous de prendre la mesure

Des choses comme elles viennent

Et de savoir nous en accommoder !

Mon jardin sait prendre le jour qui vient !

Un quart de Français ont voté sincèrement Macron, un quart s’est abstenu, un autre quart s’est forcé de voter Macron … quant au reste … comme le dit le Président élu, nous comprenons leur colère …je rajoute, mais pas la manière !

A tout prendre hormis le quart dévolu au « programme de  En Marche » je remercie tous les quarts de Français (sauf le dernier) d’avoir voté ou de s’être abstenu  pour la République, pour l’Europe, je  n’ose penser ce qu’il serait advenu de nous si le pire avait été promu … 

Il est maintenant nécessaire que cette Europe dont nous ne voulons plus se mette à penser et à agir en conséquence, tous les peuples ne sont pas à l’image des Français, héritiers d’une Histoire Universelle qui porte encore vers l’avenir les pensées révolutionnaires qui ont conduit à ce que nous sommes, libres et égaux en fraternité !

Nous n’en pouvons plus de cette austérité qui nous monte les uns contre les autres, nous voulons cet esprit d’entreprendre avec aisance la création de « richesse » et de « service » qui bien répartis veilleront à l’essor de tous, freinant  la concurrence déloyale qui surgit  entre pays voisins, semant la jalousie, la haine, le repli sur soi des nations … 

Nous voulons plus d’Europe criaient les jeunes réunis hier soir pour fêter « la victoire » et ils ont raison … une Europe humaine, soucieuse de ses gens, génératrice de social … 

En mon âme et conscience, je crois que Macron a compris le message des Français et qu’il « lui » est possible de faire renaître la France au rang qui fut le sien jadis et qu’avec l’Allemagne il réussisse là où Hollande n’a pas pu … 

Bon Vent !

Ainsi disaient nos pères, prends de la peine envers Dame Nature, donne-lui ta sueur, sème en elle tes désirs et laisse faire le temps … Pluie, terre et soleil ne sont qu’éléments, mais à les voir faire, tu verras que la vie tient ses promesses …

Il en est de même pour toute aventure, il est bon de s’acharner au terreau de la vie d’y planter ses idées, de laisser faire le vent qui partout s’engouffre pour porter le message aux coins de l’univers … tu verras que la vie tient ses promesses …

Ainsi depuis la nuit des temps agissent les hommes, il est des temps pour semer, des temps pour poser les idées, des temps pour leur donner racines en attendant le temps de la récolte … car la vie tient ses promesses …

Encore faut-il que l’homme soit courageux, et s’oblige à couper l’herbe aux pieds de ce qu’il veut voir pousser … ni ronces, ni ivraies ne doivent venir ternir le jardin de la vie !

Envers et contre tout, l’homme de bonne volonté fera ce qu’il se doit pour faire naître dans ce monde, la lueur de l’espoir en une promesse …pour la vie !