Il m'est resté gravé dans la mémoire cette idée émise et activée par une toute jeune fille qui entrait en profession de sa chaire, sur l'estrade d'une classe de maternelle ...
Si je veux, disait-elle, que ces bambins et bambines aient le goût du beau travail, il me faut leur en créer le cadre !
En un tour de main, tout en motivation, cette Christine en question, a passé ses derniers jours de « congés » à peaufiner l'espace qui serait le leur, une année scolaire durant, sortant de ses pinceaux les lumières de couleurs qui fleurissaient les murs, encadrant de lampions didactiques les zones vouées aux libertés d'individus ayant à apprendre la collectivité, elle a fait sortir de son chapeau des sourires, des bonheurs de vivre ...
Les parents heureux de laisser leurs enfants s'épanouir aux beautés de l'apprentissage et les bout'choux sereins d'entrer par féerie interposée dans le monde des grands ..., il fallait les voir respecter la scène, apprendre leur rôle, nous offrir le spectacle émouvant de la fierté des choses acquises, reconnaissant leur place aux jeux des couleurs, évoluant au désir du savoir, sachant respecter et faire respecter par les autres ce lieu qu'ils aimaient !
L'histoire est vieille de trente ans, et les enfants devenus grands ont dû eux aussi garder ce souvenir prestigieux de leur enfance, et le transmettre à leur tour .
Sont-ce les fêtes qui ont ranimé en moi cette magie du beau ?
Et si tout en restant conscients du côté obscur de la vie, nous tentions de nous convaincre que le beau pour s'atteindre se doit d'être recherché ....
Allez, je pars au ruisseau de la vie en quête de pépites dorées, il se doit en trouver ...