Mais où sont passés les beaux jours, ceux qui avant la crise nous faisaient croire au bonheur d'avoir ? Où nous avions des exigences, de manger sain, de manger bien, d'être écolo, d'aimer le beau, le plus ultra ... Où nous osions prétendre connaître le savoir-être et l'imposer aux autres, exiger d'eux qu'ils se comportent ainsi que nous, ayant nos manières, nos convictions ...
Vraiment étaient-ce des beaux jours ?
En ces temps-là, j'aimais à vivre telle mes aïeules, au gré du vent, au gré du temps, rire aux oiseaux, chanter les fleurs, suer au potager, chauffer au four tant de gâteaux prêts à ravir qu'il en fut trop ... les partager en échange de sourires ... Et c'était bien !
En ces temps-ci, je continue vaille que vaille, mais mon c½ur souffre au mal du temps qui nous voudrait obliger à revivre les manques du passé, nous contraignant à travailler trop quand le boulot se trouve, à n'importe quelles conditions c'est à dire celles des patrons, pour un pouvoir d'achat réduit au minimum, alors que tous les prix explosent ...
L'ambiance est tellement grise que les rues se grisent de manifestations multiples, revendiquant de la décence pour tous les gens, un droit au travail pour les jeunes, un droit au repos pour les aînés, droit de circuler, d'être respecté, nourri, soigné, aimé ...
D'aimer vivre sa vie en dignité, aux couleurs de ses choix d'hier, d'aujourd'hui, en espérant pour demain du rose à gogo !