A arraché en moi bien des niaiseries maternelles qui se seraient voulues protectrices ... J'étais une toute jeune adolescente quand pour la première fois je me suis plongée aux côtés de Noël, Joël et de Citroën à la recherche désespérée pour moi de ces limaces bleues permettant de voler au-dessus des interdits, trop nombreux qui jalonnaient ma vie ...
Je l'ai lu encore, devenue jeune maman, pour me servir à contrario de Clémentine et de ses peurs, nocives selon moi à la liberté nécessaire, même si contrôlée, dans l'éducation, oscillant tantôt de l'art de Jacquemort à la perplexité d'Angel en ne négligeant pas l'amour inconditionnel de la mère ...
Boris Vian l'auteur de l'Ecume de mes jours ne savait pas l'art qu'il m'avait apporté ...
Je n'irai pas cracher sur sa tombe, mais je « tuerai » tous les affreux déguisée en loup garou, cachée dans l'herbe rouge, sachant que les morts ont tous la même peau, j'établirai un traité de civisme comme un chevalier de neige ... Et je finirai Rue des Ravissantes qui ne se rendent pas compte ... du dernier des métiers : l'équarrissage pour tous, et au goûter des généraux Vian sera derrière la zizique, il nous fera chanter le déserteur ...
Il est mort jeune Boris, étant né trop tôt pour que la médecine soit en mesure de soigner sa maladie de c½ur !