Sous la tutelle de notre « plus » très célèbre ministre des finances, la loterie nationale organise des concerts dans les 10 provinces de Belgique pour célébrer ses 75 ans d'existence . Rien à redire à cela si ce n'est que le coût de la tournée frôlera la somme modique de 1,7 millions d'Euros dont 400.000, rien que pour l'orchestre qui accompagnera la soprano Iris Luypaers, fille de Peter Luypaers, avocat du patron de la loterie Mr Ivan Pittevils !
La députée PS Valérie Déom a interpellé Didier Reynders sur les deux faits : la somme débauchée, et les relations amicales de Pittevils ... La réponse du ministre : « Vous me poserez la question plus tard ! » ????
Mais là, n'est pas le mensonge . Pour mieux nous inciter à jouer pour gagner gros, ils attribuent les gros lots empochés à des soi-disant familles de classe moyenne, ayant enfants à charge ...
Ainsi, les faux Namurois (secrétaire et fonctionnaire), qui en novembre 2006 avaient gagné 9.652.339,40 E , n'étaient autres qu'une famille aisée de Wavre, dont le mari est médecin ...
Le faux couple de Gantois quinquagénaires, parents de deux enfants s'avère être une vieille dame de Blankenberge âgée de 78 ans ... Elle a quand même empoché ses 34 millions d'euros .
Le pire c'est ce jeune Grec qui venu travailler chez nous dans le secteur de l'horeca, est reparti au pays avec en poche ses 75.753.123 euros, tandis qu'ils nous disaient qu'il s'agissait d'une famille de classe moyenne inférieure ayant trois enfants ...
Pourquoi nous mentir ? Qu'importe qui gagne ? Je me réjouis pour eux et j'attends mon tour ...
Même dans les jeux, la gestion de la finance laisse à désirer ... Parlez-moi d'éthique ...

Elles sont grosses et vertes mes groseilles, sures, juste à point, pendant au bout de branches épineuses qui m'ont contraint à revêtir pantalon et pull pour éviter les griffures aux jambes et aux bras ...
Une trentaine de ces arbustes faisant haie, m'approvisionnent pour l'année, de ces fruits de chez nous qui garnissent si bien nos tartes de région . Ma grand-mère paternelle déjà triturait la pâte pour le plus grand plaisir de mon papa qui avec l'aide du sien cueillait les fruits, les équeutait la salive aux lèvres en attende de la dégustation ...
Je me souviens du plaisir que nous avions petits, mon frère et moi d'aider papa dans la tâche qui était devenue nôtre, de retirer « mouches et queues » de tous ces fruits qui remplissaient les seaux ... qui parfois trop nombreux étaient vendus au pâtissier du coin ...
C'est donc le jour pour moi d'aller cueillir aux plants, petits enfants des plants de mon grand-père, ayant transité par le jardin de mon père, les fruits succulents qui demain couvriront de leur saveur acide les tartes que je ferai dans la lignée de ma grand-mère pour les faire goûter à mon petit-fils ...
Il est des traditions auxquelles je tiens, profitant du moment pour parler de la vie d'autrefois, un beau rôle de grand-mère n'est-ce pas ?

C'est avec pourtant une peur bleue au ventre que ma journée avait hier commencé, dès le réveil l'image effrayante du libéralisme pesait comme un nuage noir plombant mon atmosphère de wallonne au sang rouge ...
J'avais donné dans la bataille la sueur de mes mots, incitant à la réflexion mes concitoyens, essayant de conjurer les sondages qui nous tenaient pour morts, suite aux affaires, laissant la part belle au bleu du libéralisme sachant manier la lame tranchante du fer qui nous mettait à mal, donnant pour vainqueurs aussi les écolos libres de toute attache ...
Au fur et à mesure que les résultats tombaient, je me sentais renaître, le sang qui s'était figé se remettait à couler plus sereinement dans les veines de ma pensée, les électeurs avaient fait leur choix, faisant fi des affaires du passé, ils donnaient à l'avenir un futur social basé sur la solidarité d'un centre gauche épuré mais progressiste !
Le MR libéral avait semé la haine, il récoltait un déni ... Les écolos ont emporté les 10 sièges perdus par les socialistes troublés, mais qui de gauche sont restés ... Laissant la porte ouverte à l'olivier symbole d'une protection pour les « petites gens » que nous sommes, le PS restant le premier parti de ma région wallonne !
Bruxelles en tant que région, n'a pas renié l'équipe sortante qui pourrait être reconduite, donnant une uniformité à la communauté française de Belgique . Tandis que les flamands se concrétisent dans leur nationalisme ...
L'Europe a voté la droite en majorité, à cause de l'absentéisme des électeurs de gauche ...
Ainsi va le monde ...

C'est un sens moral hautement recommandé de nos jours si l'on veut entrer en politique ...
Dans nos sociétés modernes post-industrielles, le sens des affaires a fait partir à la dérive les notions de base les plus élémentaires du socialement correct . Nous avons vu pour en subir les conséquences, l'arrogance opportuniste de ces marchands d'argent qui nous faisaient acheter du vent, tout en créant l'illusion du courant d'air, amenant les modes qui nous guidaient à surfer vers les dépenses outrageantes, nous faisant paraître !
Et chacun de nous voulait être celui-là qui profitait au-mieux de la situation, s'arrangeant de ci de là du profit possible, et à bon compte, de l'éventail sans limite que le système nous permettait .
Mais voilà, à force d'oublier l'essentiel, le tout à l'individu a atteint ses limites, quand le monde des politiques s'est mis à agir comme le monde des patrons, profitant d'un copinage intéressé, glissant vers l'exagération de dépenses publiques pour noyer leurs besoins ...
Aujourd'hui, nous semblons tomber des nues, apprenant ce que nous savions depuis toujours, que le pouvoir corrompt ! Nous jouons les outrés mais en y réfléchissant ...
L'éthique réclamée à corps et à cris par ceux-là, qui se disent plus honnêtes que les autres, ne résoudra rien, seules les lois établies peuvent contraindre les individus que nous sommes à observer un comportement digne d'une société qui avance au rythme des morales communément admises qui ne cessent d'évoluer dans le temps ...
Surtout ne nous leurrons pas, si l'éthique marchait, nous le saurions ....

Descartes, Voltaire et Rousseau ont partagé ces dix jours de détente avec moi, sous le soleil agréablement assis au transat, les pieds au sable et la tête tantôt lourde, tantôt légère mais toujours en activité, tant les écrits étaient prodigieux .
J'ai fini par douter de Descartes, qui comme Voltaire et Rousseau affirme son déisme, les temps obligent, en faisait un peu trop pour être honnête ... Se voulait-il reconnu plus catholique que ses contemporains, que les doctes de l'époque qui lui faisaient (sur commande) la gentillesse de répondre à ses méditations métaphysiques ? Mon esprit cartésien avait, je l'avoue, bien du mal à le suivre .
Que vous dire de Voltaire ? Si ce n'est qu'il est à lire, à penser, à relire et à cogiter . Je me sens en parfaite symbiose avec ses écrits, qui me parlent de logique, de tolérance, qui m'ouvrent à la vie que j'aime vivre, qui me donnent force et courage devant l'adversité, déterminée dans mon amour des hommes fussent-ils « mauvais » tentant du mieux que je peux d'améliorer par la pensée et les actes leurs façons de penser et d'agir, en ouvrant les portes de leur conscience à eux-mêmes ...
Celui qui m'a le plus surprise, c'est le Rousseau du contrat social, j'y ai découvert un Rousseau que je ne soupçonnais pas, d'une logique implacable, peut soucieux de séduire, solitaire mais solidaire des hommes, à me plaire avec ses « non-compromis », possédant un style léger qui en dit lourd sur la vie sociale des hommes de son époque ... Très loin de ce que mes profs d'alors m'avaient laissé retenir de lui ...
De retour chez-moi, je fais une trêve sur mes lectures, je repars au jardin, le travail m'y attend, tout en « priant » les hommes de semer juste dans l'urne, la semence de leur avenir ...