Que les grands de ce monde le prétendent ? Le soleil ne se lèverait-il plus sur nos jours ? L'hiver économique s'installerait-il sur nos vies ?
Nous aurions tendance à le croire en lisant nos journaux, en écoutant les radios, en suivant les infos ...
Des travailleurs se suicident, incapables se survivre au système inhumain du programme libéral . L'Iran nous menacerait par son audace nucléaire . La planète serait menacée par notre arrogance à consommer . L'économie serait mise à mal par notre manque de consommation frileuse en temps de crise . Et tous les faits divers négatifs mis à la une des informations que la presse nous diffuse ...
NON ! je me refuse à me laisser envahir par la morosité ambiante, rien n'a jamais été facile, mais la vie se peut malgré tout, sans égoïsme doté de la chaleur du c½ur nous pouvons lui ouvrir les bras, et laisser rayonner notre enthousiasme pour chasser la misère, il y aura toujours des hommes croyant au possible de l'humain . De tous temps ils ont été présents à faire bouger les choses, résistants durant les guerres, révoltés dans l'injustice, généreux en temps de crise, la liste est longue de ces justes qui ont fait bouger le monde, des illustres et des tas d'inconnus ...
Nous ne sommes que des maillons dans la chaîne universelle du temps de l'homme, nous avons modestement un rôle à jouer, prêtons l'écoute au bonheur des nôtres, c'est peu ... mais c'est déjà beaucoup ...

Il faut bien renflouer les caisses vides des états ... Ils ont tellement donné de garanties aux banques pour sauver l'économie que les réserves sont vides ... Petit peuple il te faut faire ceinture, changer ta façon de vivre, économiser l'énergie, investir ta vie dans l'écologie d'un système nouveau qui te fera consommer moins, mais plus propre ... Travailler plus longtemps, de nos jours l'âge n'est plus un handicap ..., Surtout ne tombe pas malade, la sécurité sociale est au régime ...
La rigueur de l'humidité ambiante, t'enjoint de sucer ton pouce au-devant des taxes vertes qui demain inonderont le terrain, ne rêve plus à l'arc-en-ciel on te le promet si tu es bien sage et soumis, mais d'abord il te faudra contribuer à l'effort de guerre que nous assigne la priorité du sauvetage de nos entreprises . Car sans elles, plus d'emplois, plus de salaires, plus de rentrées d'argent, et à l'impossible le système social n'est pas tenu ... sauf à nuire au devenir de tes enfants ...
Et toi pendant ce temps-là, il ne te reste petit peuple qu'à payer la facture des spéculations massives et égoïstes de ces « responsables » à qui tu avais cru bon de faire confiance ...
Quel autre système inventer ? Pour qu'enfin le capital paie la dette qui lui incombe, et pour laquelle nous ne sommes pour rien ...

Nous finissions de dîner, la vaisselle était rangée, timidement elle me dit « j'aimerais bien revoir ma rue, mon ancienne maison ... »
Oh maman, jamais je ne fus si vite prête, pantalon enfilé, chaussures aux pieds, ton manteau sur le dos, un foulard coiffé à ta demande, pour éviter les affres du vent ... et nous voilà parties à la redécouverte de ce monde qui était le tien, que tu as quitté depuis sept ans, et qui selon toi a bien changé ... Mais tu le trouves beau de cette beauté sensorielle mue par la mémoire des lieux et des gens que jadis tu côtoyais, et tu me parles tandis que je te pousse, tu me dis vas par-là, attention aux voitures, qu'est devenue celle-ci qui ..., comme cette façade est changée ... Nous sommes dans ta rue, nous ne voyons personne, pourtant le soleil éclabousse l'endroit, mais les temps aussi ont changé, plus personne désormais ne vit en rue, les portes sont closes sur un passé perdu ... Alors tu me dis allons au cimetière, et moi qui n'y vais jamais, je franchis les grilles ouvertes et je t'arrête de tombe en tombe, tu me parles de ces morts qui ont peuplé ta vie quand tu étais jeune, quand tu étais libre d'aller à ton gré au monde des vivants ...
Il n'y a pas de nostalgie en toi, juste une promenade au-travers du temps ... Tu es belle dans ce retour au passé, tu vis la beauté du moment et tu ris du bonheur du souvenir ...
Tu es heureuse de revoir la maison qui fut tienne, qu'avec papa tu as construit, où vous nous avez élevés tous les six ...

Qui aurait-il de plus important dans la vie que l'éveil ?
S'éveiller à la vie, c'est ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure, la nature, les gens, les pensées, les découvertes, c'est s'engager sur le chemin du savoir, de l'observation, de la connaissance, c'est regarder tous les côtés des choses, le bon comme le mauvais, c'est apprendre à faire avec ce que l'on est pour faire du mieux qu'on peut, c'est se servir de ses défauts et de ses qualités pour être, se faire reconnaître, et accepter les autres en reconnaissant pour les connaître leurs qualités et leurs défauts ...
La nature n'est ni bonne, ni mauvaise, elle est et nous en sommes, elle a comme nous ses beaux jours et ses orages, comme nous elle tend à tout envahir, comme nous elle a besoin de limites autant que de libertés ...
Les gens ne sont ni bons, ni mauvais, ils ont besoin des autres, je n'existe que parce que tu existes, avec les beaux jours qui nous font aimer la vie, avec les soirs d'orage qui nous la cauchemarde ... Mais ensemble, nous créons jours après jours une société où nous essayons de bien vivre en libérant nos limites ...
Les pensées qui nous animent sont parfois bonnes ou mauvaises, elles réclament du contrôle, mais sommes-nous responsables de toutes celles qui nous viennent à l'esprit ? Laissons-les venir et pensons !
Elles nous entraînent parfois vers des découvertes, débouchant sur des créations bonnes ou mauvaises c'est selon ...
Mais toujours elles nous procurent du savoir, sur ce que nous sommes, sur la compréhension du monde et sur la préhension de ce monde que l'éveil suscite en nous ...

Il fallait sauver les banques, nous étions tous d'accord pour protéger non pas le système mais l'économie tout simplement, veiller aux emplois, à la solidarité sociale qui veille sur nos jeunes, nos vieux, nos malades, tout qui est momentanément dans le besoin ...
La misère gagne du chemin, après le chômage technique, voici venue la perte d'emplois et la fermeture d'usines, l'état dégageant moins d'impôt, il y aura moins de retombées sociales, les services au public seront rabotés, moins de sous pour nos écoles, moins de fonctionnaires, plus de taxes ...
Ce seront toujours les mêmes qui payeront les bêtises des autres, imaginons un couple de jeunes mariés avec enfants , ils travaillaient tous deux, s'étaient achetés une petite maison, car les prix étaient prohibitifs, ils payaient la crèche, avaient chacun une petite auto pour se rendre au travail ... L'un des deux subit le chômage technique, il ne peut pas revendre sa voiture, ni cesser de payer la crèche car il espère demain retrouver son plein emploi ... Ils vident donc leurs économies, et voilà que tous deux, crise oblige, perdent leur emploi, la dépression les gagne, ils ne savent plus faire face aux remboursements de la petite maison, ils revendent leurs voitures, supprime la crèche, essayent de survivre, mais chaque jour apporte son lot de misère, le cancer de la vie les gangrène ... C'est ce qu'ont vécu les américains victimes des « sub-prime », c'est ce qui nous pend au nez ...
Pendant ce temps-là, les argentiers reprennent du poil de la bête, ils renouent avec leurs vieilles habitudes, comme si rien ne pouvait les arrêter ... et les politiques se tâtent histoire de savoir au juste quel pion avancer pour ne pas être échec et mat ...