Celui de la Grèce qui s'installe au démérite de sa gestion dans la misère pour son peuple, celui du climat qui ravage les côtes du sud de la France, le temps des pompes à pétrole qui inondent d'or noir l'océan par manque de maintenance, le temps des riches qui exploitent les pauvres, le temps de la finance qui méprise les travailleurs, le temps des forts qui l'emporte sur le temps des faibles ... n'aura qu'un temps, car tout temps passe ...
A quand, le temps s'il arrive jamais, du bonheur des hommes ?
N'aurais-je tant vécu que pour cette infamie ? nous rimait Corneille ... C'était le temps de l'honneur qui motivait le courage des hommes à ne pas se laisser faire ...
Le temps nous avait endormi des illusions aujourd'hui perdues qui nous donnaient à penser que réussir dans la vie était un but en soi, ce temps nous a trompé nous égarant à la course folle du time is money, le réveil est bien dur et mal nous est donné de quitter l'oreiller du rêve si tentant du tout pouvant s'acheter ... Beaucoup ont sacrifié le temps de leur vie à la chaîne qui les entrave, amasser les sous pour paraître au monde des grands, d'autres ont triché sans se soucier des perdants, beaucoup trop ont dirigé sans humanité, ce sont toujours les mêmes qui paient ...
A quand viendra leur temps, s'il arrive jamais ?
Le temps d'une vie qui nous est donné, nous est libre à choisir entre le temps des modes et le temps qui nous est pendant, Candide de Voltaire a beaucoup voyagé en son temps, il a tout vu, tout souffert, jusqu'à ce qu'il trouve son bonheur en cultivant son jardin ...
Ne soyons pas les victimes du temps, prenons le temps de vivre, de nous épanouir aux jardins nombreux qui sont nos destinées ...
Puisque le temps ne fait que passer !
Pour la rose, il n'y a point de temps mais l'homme lui, ajourne et se souvient; il ne vit point dans le présent; renvoyant son regard en arrière il regrette le passé, ou bien, indifférent aux richesses qui l'entourent, il se hausse sur la pointe des pieds pour prévoir l'avenir. Il ne peut être, ni heureux, ni fort tant qu'il ne vit avec la nature, dans le présent, au dessus du temps."
R. W. Emerson