L'économie fout le camp, les petits épargnants qui avaient cru pouvoir aligner leur façon de procéder sur celle des grands s'en mordent les doigts de voir fondre les petits sous qu'ils croyaient pouvoir gagner allègrement sans trop se fatiguer ... Les bourses du monde entier paniquent, l'argent frais fait défaut, et les dettes s'accumulent ... La faute aux américains, qui pour se sortir,( ou du moins essayer), de la première crise dite des « sub-prime », ont vendu du vent, écoulant sur tous les marchés des produits financiers aux valeurs incertaines qui demain ne vaudront probablement plus rien, les faillites bancaires américaines menacent nos institutions, notre mode de vie, est-ce un bien, est-ce un mal ?
Ce monde devenait fou de son fric et du pouvoir qu'il semblait procurer, à un tel point que les hommes s'entredéchiraient entre eux, reniant la solidarité admise depuis toujours dans toutes sociétés où les plus forts servaient de soutien aux plus faibles, sachant qu'une vie peut-être faite de moments où on est fort, suivit d'autres où la faiblesse s'installe ! Amasser de l'argent à bon compte était devenu primordial, finis les scrupules, si les pauvres sont pauvres c'est qu'ils l'ont voulu, si les malades ne peuvent se soigner faute d'argent tant pis pour eux, si d'aucuns perdent leur logement c'est qu'ils n'ont pas su gérer ... et la liste était longue qui me faisait frémir d'indignité, réclamant à corps et à cris plus de gauche en politique pour essayer de freiner cette pulsion macabre que je sentais venir ...
Peut-être que cette crise fera réfléchir les électeurs que nous sommes, peut-être que avisés par la tournure des choses, nous aurons acquis plus de sagesse, que nous ne nous laisserons plus prendre par tous ces discours tendancieux qui n'ont qu'un but enrichir les nantis aux détriments des idiots ...