• LA BELGIQUE SUSPENDUE A UN FIL ...

    LA BELGIQUE SUSPENDUE A UN FIL …
    Alors que ce week-end, les fêtes de Wallonie battaient leur plein dans nos rues, que bruxellois et wallons buvaient le « pecket » de la paix, Le N.VA tenait congrès ...
    Ce parti séparatiste qui ne s'est jamais caché, frère au sein d'un cartel du CD§V parti catholique flamand dont Yves Leterme fait figure de premier ministre fédéral, jetait le gant refusant désormais de participer aux négociations fédérales ...
    Que dire de tout ce cirque où chacun sait que la Belgique n'est plus, mais dont on refuse obstinément d'assumer les responsabilités du divorce peur des conséquences électorales du mois de juin à venir !
    C'est que les partis auront à survivre au défunt pays, au nord comme au sud, il faudra gouverner ! Les tensions montent entre eux, les uns parlant de solidarité, les autres de réformes, histoire de séduire l'opinion publique partagée elle aussi entre ses rêves et ses besoins ...
    Nous étions sur une corde raide, dont l'usure l'a réduit en fil ténu ne supportant plus le poids de nos institutions, nous ne pourrons plus assumer l'unité qui faisait notre force, nos divergences se sont trop marquées pour être ignorées, il faut trancher avant que la gangrène n'engrange d'autres maux, mais comment faire ?
    Si comme l'avait demandé le parti socialiste au sortir des urnes en juin 2007, tous les partis démocratiques du nord comme du sud s'étaient réunis pour définir et ajuster les moyens des besoins à répartir, nous aurions gagné 15 mois, mais les libéraux wallons n'ont pas voulu du projet émanant d'un PS ayant perdu des plumes lors du scrutin !
    Ces 15 mois furent néanmoins mis à profit par la Wallonie pour prouver économiquement son redressement, pour définir sa solidarité avec les francophones de Bruxelles, pour affirmer auprès de son peuple sa grandeur et sa valeur, de sorte que l'avenir s'il reste difficile ne doit plus nous faire craindre la scission du pays dont nous venions mais qui n'est plus soutenu que par un fil ...
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  • Commentaires

    1
    sevy-yves
    Mardi 23 Septembre 2008 à 23:30
    Que voulez-vous dire exactement avec le fait que le MR ne voulait pas du projet PS? L'origine des problèmes me semble tout autre: par exemple, la distance croissante entre les communautés et l'absence d'une identité commune (à commencer par le système éducatif, les médias, etc. qui nous séparent dès le début), échec du fédéralisme et création tous azimuts d'emplois pour politiciens au niveau d'intelligence zéro, manque d'hommes d'Etat responsables avec une vision globale et capables de faire face aux défis du monde moderne, méconnaissance linguistique grandissante, fossé économique source de rancoeur, et j'en passe...

    En relisant vos derniers billets, je me dis que Leterme ferait bien de les lire et de mettre sur sa table de nuit un extrait de "La Bonne Humeur" et "La Confiance en Soi". Cet homme, en qui je n'ai nullement confiance, semble tellement à côté de ses pompes! Comparé à Verhofstadt, notre premier sinistre actuel est froid et peu sûr de lui-même derrière ses mots vides et son attitude fuyante (comme la mémorable entrée dans la Cathédrale ce 21 juillet). Son ulcère carabiné indique bien qu'il doit être quelque part profondément malheureux. Je n'échangerais pour rien au monde ma place sur cette terre avec la sienne.
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    2
    Mercredi 24 Septembre 2008 à 08:47
    à Sevy-Yves,
    Les résultats obtenus lors des dernières élections dessinaient nettement ces différences entre les deux communautés du nord et du sud, le PS avait d'entrée de jeu proposé un gouvernement d'unité nationale représenté par tous les partis démocratiques ayant pour but de définir équitablement un devenir possible pour notre pays ... Selon le MR, l'heure n'était plus aux socialisme, il avait perdu des sièges, et l'orange bleue était la solution ... Le temps a passé et nous voilà toujours et encore dans de beaux draps ! Ce week-end les catholiques flamands tiendront congrès à leur tour, nous verrons bien si les jeunes de ce parti seront d'accord avec les anciens ... Force serait de laisser vivre le gouvernement en place jusqu'aux futures élections pour tous les autres problèmes de société qui restent à résoudre ( pas des moindres) et parallèlement laisser la commission penser, réfléchir, débattre afin de nous définir un nouveau cadre de vie qui rencontre les aspirations des deux camps, sans négliger Bruxelles ....
    Qui vivra verra .
    Je crois qu'Yves Leterme est loin d'être un con, c'est un flamand qui sait très bien où il veut arriver, ce n'est pas anodin qu'il confonde brabançonne et marseillaise, qu'il traite les wallons d'incapables, n'a t-il pas été élu par 800.000 flamands désireux de soutenir une Flandre forte puissante et AUTONOME ? Comme il a dû souffrir le pauvre en voyant passer le temps qui ne réglait rien !
    Voici venu le temps de toutes les audaces, nos politiques seront ils à la hauteur ?
    Amitiés .
    3
    sevy-yves
    Mercredi 24 Septembre 2008 à 11:51
    OK, je comprends mieux :)
    Honnêtement, j'ai l'impression que toute tentative de définir EQUITABLEMENT un avenir commun semble voué à l'échec, en tout cas de la manière dont nous sommes partis. Comme Jean Quatremer l'a indiqué récemment (sur son blog, si je me souviens bien), il n'y a en fait pas grand chose à négocier, juste à accepter une vision flamande d'un confédéralisme, à savoir avoir le beurre (les sous et l'autonomie) et l'argent du beurre (pas de coût de séparation, pas de perte financière concernant les futures pensions du côté flamand) et le sourire de la crémière (mainmise progressive sur Bruxelles). Face à cela, soit
    - on oppose les moyens légaux à disposition (temporiser, activer des procédures de sonnette d'alarme, faire semblant de vouloir négocier), C'est visiblement la stratégie adoptée. Pas sûr que cela soit la meilleure, cela ne fait qu'augmenter la frustration de l'autre côté et retarder l'échéance d'une explication franche.
    - on passe en coup de force (gens dans la rue, ou proclamation unilatérale d'indépendance). Pas dans la nature des gens d'ici. Le coût et les risques sont énormes. On n'en est pas encore là, mais peut-être un jour le vase sera plein et quelques fêlés du TAK pourraient allumer une mèche. N'ayant pas vécu l'époque de la question royale et des manifestations des années 60, je ne sais pas si ce scénario est plausible, mais mieux vaut y songer.
    - on négocie la fin du "brol", comme disait le prince Charles. Ce serait sans doute la solution la plus sage et la plus adulte, mais il nous faudrait un arbitre international pour régler les questions épineuses sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord, ou sinon on revient aux cas précédents. Nos politiciens ne choisiront certainement pas cette voie dans l'immédiat. Leur carrière future serait compromise si par exemple la Wallonie rejoignait le France (on n'aurait plus besoin d'autant de politiciens). Je crains aussi que ce scénario d'éclatement soit très défavorable à Bruxelles, même si celle-ci est élargie et pourrait ainsi gérer son "hinterland" (ce qui semble déjà impossible à imaginer). Une scission serait en effet un très mauvais exemple pour l'Europe, qui installerait à mon avis sa capitale ailleurs. Un déménagement coûterait certes cher, mais sera nécessaire pour donner un signal fort. Sinon, on risque une propagation du problème à d'autres pays, tels l'Espagne (Pays Basque, Catalogne) ou la Grande-Bretagne (Ecosse).
    Bref l'avenir me semble sombre...
    4
    Mercredi 24 Septembre 2008 à 23:20
    l'avenir aussi me semble dur, mais peut-être pas si sombre ... Depuis la seconde guerre mondiale, nous subissons la loi du nombre des flamands qui ont délibérément investi chez eux faisant la sourde oreille aux besoins wallons , perdant nombre de ses emplois via le déclin des entreprises d'antan, qui occupaient tant de travailleurs, charbonnages, métallurgie, carrières, textiles, verreries, faïenceries, armement et je dois en oublier . Alors que le monde moderne se tournait vers la consommation intensive, là nous avons souffert, nous faisant traiter de paresseux, de profiteurs alors que nous ne sommes ni l'un ni l'autre, de plus notre population vieillissante souffrait des maux inhérants au travail accompli, C'était pas la joie ... Mais si demain libre de gérer notre région, nous pouvions enfin assumer nous même notre avenir, ce ne serait pas si mal !
    Reste le problème bruxellois terre flamande peuplée de nos enfants wallons ayant un jour émigré vers la capitale, isolée derrière sa ceinture et qui réclame à corps et à cris une ouverture pour pouvoir respirer, ah Bruxelles si tu n'existais pas la Belgique aurait cessé d'être depuis belle lurette ! c'est là que le bas blesse, c'est là que les flamands vont pouvoir jeter du lest grâce au départ du NV A si vraiment ils désirent eux aussi rester maîtres de leur sort .
    amitiés .
    5
    Mercredi 24 Septembre 2008 à 23:26
    désolée, lire que le bât blesse ...
    6
    Mahina
    Dimanche 28 Septembre 2008 à 23:24
    merci pour cet article. Souvent, nous ne connaissons pas beaucoup les pays à côté de nous....
    7
    Dimanche 28 Septembre 2008 à 23:39
    une autre tuile nous tombe sur le paletot Mahina,FORTIS la première banque de Belgique risque gros sous la pression de rumeurs conséquentes à ses entreprises hasardeuses, à cause aussi de la crise américaine des "subprice" ...
    MAIS NOUS GARDONS LE MORAL !
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