Mes chers Camarades,

Si le PS est aujourd’hui au centre des négociations, c’est grâce à vous, les militants du Parti ! Vous qui êtes aux côtés des gens durant toute l’année, vous qui forgez nos victoires sur le terrain, vous qui avez fait du PS le parti incontournable après les élections du 13 juin 2010.

Après plus de quinze mois d’un blocage dramatique, notre pays sort enfin de la crise institutionnelle. Ces instants sont mémorables et je tenais à partager mon soulagement avec vous.

Tous les problèmes qui, depuis des années et même des décennies, empoisonnaient les relations entre Flamands et Francophones, ont aujourd’hui trouvé une solution politique. L’arrondissement « BHV » sera scindé, mais les droits fondamentaux des Francophones y seront maintenus. Une nouvelle loi de financement donnera plus de responsabilités aux Régions, tout en maintenant la solidarité entre les Belges. Les Régions et Communautés, enfin, recevront davantage de compétences pour mener des politiques plus proches des citoyens, plus en rapport avec les situations rencontrées sur le terrain.

Je suis non seulement soulagé, mais heureux de ce dénouement qui fut si long à venir. Il faut dire que les huit partis autour de la table et moi-même, dans mon rôle plus neutre de Formateur, n’avons pas ménagé nos efforts pour sortir le pays de la crise. Chacun a accepté de prendre des risques, de faire des concessions, d’agir en femme ou en homme d’Etat. Le résultat, c’est un accord institutionnel qui stabilise notre pays et qui va enfin nous permettre de concentrer toute notre énergie sur le plus important, à savoir l’amélioration de la vie des citoyens.

J’ai présenté ce matin devant la presse les grandes lignes des accords engrangés. Et comme je m’y étais engagé, je rends ceux-ci publics. Vous pouvez donc en prendre connaissance en cliquant sur les liens suivants :

Conférence de presse de ce mardi 11 octobre, cliquez ici (PDF)

L’accord institutionnel pour la 6^e réforme de l’Etat, cliquez ici (PDF)

L’urgence, désormais, est d’apporter des réponses efficaces à la crise économique qui frappe durement en Europe et dans le monde. Même si notre pays possède des bases solides, même si nos performances économiques sont parmi les meilleures au sein des pays industrialisés, des mesures difficiles devront être prises.

Pour réduire notre stock de dettes et ramener nos finances publiques à l’équilibre, des efforts importants devront être consentis par chacun. Ma priorité, celle de tout le PS, est toutefois de protéger les plus faibles et de faire en sorte que les mesures à prendre soient le plus juste possible socialement. Nous voulons garantir en priorité le pouvoir d’achat des plus modestes et nous ferons le maximum pour soutenir l’emploi.

Tel est le contexte dans lequel s’ouvrent à présent les négociations en vue de constituer une équipe gouvernementale forte, capable d’agir de manière équilibrée et respectueuse de tous. Croyez bien que je m’engage dans cette tâche avec la même détermination que j’ai mise à conclure l’accord institutionnel pour la 6^e réforme de l’Etat présenté ce mardi.

Avec votre soutien, aucun obstacle n’est infranchissable. Je vous en remercie une fois encore du fond du cœur.

Très fraternellement,

Elio