Une frénésie s'est emparée de moi, démultipliant mes forces, m'engageant aux « derniers » beaux jours à ne rien laisser à la traîne ... Je cueille, je coupe, tout ce qui au jardin doit l'être, je range, je frotte tout ce qui appartenait à l'été et qui ne doit pas encombrer la venue de l'automne qui s'annonce ...
Sentant peut-être poindre un avenir difficile qui politiquement se cherche, je m'accommode des arrangements de maison, me protégeant des arrangements d'Etat, contre lesquels je me sens impuissante !
La crise économique semble pourtant passée nous disent ceux qui savent, cependant je ne peux accepter les façons cavalières qui tentent à nous priver des droits jadis acquis par des revendications sociales ayant abouti . Je récuse le recul où veulent nous plonger les dirigeants actuels prétextant veiller à notre avenir ...
Mon pays à la dérive, la France qui chasse tout qui bouge, l'Europe qui se divise, la Droite qui impose, la Gauche qui voudrait ... pendant que survivent les hommes du mieux qu'ils peuvent ...
En a-t-il jamais été autrement ?
Il y a une vision des états qui diffère bien de celle des gens qui ne demandent qu'à vivre décemment de leur travail, s'appliquant à leur tâche d'êtres humains soucieux de petits bonheurs faciles à atteindre en respectant les autres ...
Quant aux Etats, ils ne recherchent que puissance et gloire, s'investissant à la quête de « gloriole » qui s'écrit dans l'Histoire du monde .
Je voudrais, j'aurais aimé que la vision de l'avenir soit prometteuse de beaux jours, mais je crains le pire de cette sortie de crise . Et j'espère encore ... alors je cours, je bouge et je vis ... tout finira peut-être par s'arranger ...
Eh oui, l'espoir fait vivre et tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Alors, pourquoi s'en faire ?
Carpe diem !