C'est vrai, Claudeloire, que pas mal de mâles font de la résistance, et pas seulement les barbus. Complexes d'infériorité ? Peur du woman-power façon "Les Hommes protégés" de Robert Merle (à lire absolument: haletant !) ? 

Heureusement qu'il y a des hommes qui aiment les femmes comme elles sont et veulent être, et non simplement comme... objets de plaisir, poule pondeuse et bonne à tout faire, mais passons!  

Et voici pour toi, ainsi que pour tous et toutes les autres un petit poème (surtout pour ses 3 dernières strophes) de mon recueil Amour, Humour, Fantasmes & (R)appels,  paru en 1999, donc au millénaire passé.

FEMME... 

Femme, que je chéris, pourquoi? va donc savoir!

Femme que je fuis et dont j'émerge tout à la fois,

de ton ventre je renais, tout tremblant d'espoir,

mais craignant de l'espace qui me guette les alois!

Femme, que j'adore, depuis longtemps tes entrailles

qui se prêtent indulgentes à mes incursions,

n'accordent plus guère à mes pauvres semailles

que minutes pour lunes et coït pour gestation!

Femme, qui me rejettes, impitoyable, toujours

hors de ta caverne aux primordiales chaleurs,

afin de, fils, amant, homme d'une vie ou d'un seul jour,

mieux encore m'envoûter par tes chants enjôleurs.

Je t'aime pour la force qui t'attire la haine

envieuse et mesquine de l'animal couillu,

qui ne te pardonne pas l'aisance souveraine

de ta chair palpitante qui le contint, gnome nu

et sans défense, avant que, tout petit chose,

chassé sans retour, il ne s'accroche éperdu

à ces douces rondeurs appétissantes et roses

auxquelles toute sa vie il voudra-t-avoir bu.

Sublime, oui, tu permets à ce triste sire,

à ce primate barbu, de te jauger de haut,

quand sans l'indulgence de ton beau sourire,

il resterait aussi nul qu'il est féroce et sot.

Il est vrai que j'ai été un peu négatif à l'époque vis-à-vis de l'homme homme. Vois-tu, Claudeloire, c'est le problème qui se pose chaque fois que l'on tend à défendre quelque chose. Le raisonnement d'emblée, disons simpliste, fonctionnant toujours un peu comme une planche-balançoire où, quand l'un monte, l'autre descend. La réalité exige, bien sûr, une approche beaucoup plus nuancée, et j’ai été, après parution, moi-même étonné de ma véhémence, qui ne me ressemble pas vraiment. C’était sans doute un sursaut de passion et de colère provoqué par la peste talibane en Afghanistan, qui m’a aussi inspiré peu après le poème TALIBANS publié en 2002 dans le recueil collectif  "À 7 VOIX" aux Éditions PHI.

Mais comment ne pas être excessif face à l’excès, radical face au fanatisme aveugle ? Alors, quand je vois aujourd’hui dans un royaume comme l’Arabie Saoudite, choyé par tous les pays bien-pensants soi-disant défenseurs des droits de l’homme, emprisonner et fouetter publiquement des femmes parce qu’elles ont conduit une voiture, mon sang ne fait qu’un tour. Et, en Afghanistan, le gouvernement islamique et l’OTAN qui lâchent de plus en plus de lest. Il y a paraît-il les mauvais Talibans et les Talibans acceptables. Les premiers faisant la guerre aux alliés et les seconds tâchant d’en tirer devises et autres profits en négociant. Les deux sont toutefois des esclavagistes de femmes, mais qui cela dérange-t-il, du moment que ce n’est pas trop «près de chez nous».

Néanmoins, j’essaie partout où cela est possible de semer entente, modération et tolérance. Si ça te chante, va donc faire un petit saut de temps à autre sur le blog http://jalelelgharbipoesie.blogspot.com/ que je fréquente plus qu’à mon tour.