Elles sont grosses et vertes mes groseilles, sures, juste à point, pendant au bout de branches épineuses qui m'ont contraint à revêtir pantalon et pull pour éviter les griffures aux jambes et aux bras ...
Une trentaine de ces arbustes faisant haie, m'approvisionnent pour l'année, de ces fruits de chez nous qui garnissent si bien nos tartes de région . Ma grand-mère paternelle déjà triturait la pâte pour le plus grand plaisir de mon papa qui avec l'aide du sien cueillait les fruits, les équeutait la salive aux lèvres en attende de la dégustation ...
Je me souviens du plaisir que nous avions petits, mon frère et moi d'aider papa dans la tâche qui était devenue nôtre, de retirer « mouches et queues » de tous ces fruits qui remplissaient les seaux ... qui parfois trop nombreux étaient vendus au pâtissier du coin ...
C'est donc le jour pour moi d'aller cueillir aux plants, petits enfants des plants de mon grand-père, ayant transité par le jardin de mon père, les fruits succulents qui demain couvriront de leur saveur acide les tartes que je ferai dans la lignée de ma grand-mère pour les faire goûter à mon petit-fils ...
Il est des traditions auxquelles je tiens, profitant du moment pour parler de la vie d'autrefois, un beau rôle de grand-mère n'est-ce pas ?
Que de transmettre la tradition
Par l'art et le savoir culinaire
C'est parfaitement concret
Une conviction indéniable
Car le goût se transmet
Comme un gêne universel et durable
Les souvenirs qui perdurent
Sont ceux de notre enfance
Associant pour sûr
La manière mais surtout de la présence
De ces gens qui ne sont pas éternels
Il nous reste en pensée ces moments
où partageant
NOus avons hérité de ce réel