Ce rêve impossible à atteindre, qui pourtant nous fait avancer sur le chemin et la réalisation de projets grandioses nés dans l'esprit de ceux qui ne s'imposent pas de limites !
Poussé par son goût de l'aventure, Adrien de Gerlache, alors lieutenant dans la marine belge, accompagné de 19 hommes d'équipage, quitte le port d'Anvers à bord d'un phoquier d'occasion réaménagé qu'il baptise Belgica, son but est d'explorer le seul endroit de la planète non encore visité . Nous sommes le 16 août 1897, il mettra 5 mois pour accéder aux côtes de l'Antarctique, le parcours fut semé d'embûches, mais il sera accueilli en héros quand le 5 novembre 1899, il regagne le port d'Anvers .
Son exploit associera la Belgique aux accords de Washington en 1959, déclarant que ce continent est, sera et restera propriété internationale, réserve naturelle interdite aux usages militaires, exclusivement vouée à la recherche scientifique .
Un autre rêveur, utopiste à souhait, Alain Hubert cent ans plus tard traverse ce continent à pied, s'aperçoit des dégâts incontestables concentrés par la force des vents sur ce continent, vierge des hommes pourtant ... Il projette des études, et s'attelle à réunir toutes les aides financières et scientifiques ayant pour but d'y construire une station polaire à émission zéro, utilisant la neige, le vent et le soleil pour toutes ressources, destinée à étudier l'impact de l'activité humaine sur les changements climatiques .
Hier, 110 ans après le rêve utopique d'Adrien, Alain inaugurait sur le continent de l'Antarctique la station polaire « Princesse Elisabeth », un autre rêve réalisé, aux services des hommes et de leur avenir ...

C'est non seulement le jour anniversaire de Darwin, de mon amie Rosette, de ma tante Paula, c'est surtout celui de ma maman ...
Elle a aujourd'hui 92 ans .
C'est une belle femme, qui a su garder l'amour de la vie au-travers de ses âges vécus, l'enfance brève, suivie sans adolescence des responsabilités d'adultes, qui lui incombaient, le travail, la famille, la guerre, la maison, les enfants : leur santé, leur éducation, leur mariage, leurs enfants, la maladie de papa et sa mort, son invalidité personnelle, son placement dans un home, la vente de ses biens ...
Les facilités n'ont pas toujours été au rendez-vous, mais fièrement, courageusement, elle a tenu la dragée haute, nous insufflant la force, par son exemple, à réagir sans coups férir aux aléas de la vie qui s'amusent de nous ...
C'est une vieille femme, qui aujourd'hui, avec philosophie accepte la langueur de sa vie, la prenant comme elle vient, sans plus se poser de questions, les choses vont et viennent sans plus ...elle s'accroche aux moments de bonheur, laisse filer le reste ...
Mais le jeudi, quand je la pomponne, quand je la gâte, elle retrouve sa vigueur, son passé, sa mémoire, et elle parle, et elle rit ...
Bon Anniversaire maman !

Confectionné avec amour pour elles .

Le temps d'hier n'était pas bien beau, mais plus serein que celui qui ce jour déferle en violence de pluies et de vent sur ma région, il faisait sec, le sol boueux encore, se laissait pénétrer de ma fourche qui sans relâche lui extirpa les quelques quatre cents poireaux enfouis dans ses entrailles ...
Ils n'étaient pas très beaux, leur mine brûlée par le gel attestait de l'hiver rigoureux qu'ils avaient dû subir, je n'avais plus le choix, il était grand temps de sauver la blancheur du légume si je voulais ne pas tout perdre ...
Bien emmitouflée, chaussée de caoutchouc, munie de mon attirail, je bravais le froid et m'adonnais à un de mes passe-temps favoris, le jardinage ...Quatre heures durant, je respirais de bonheur en effeuillant la couche terreuse, coupant racines et verdures ternies, inconsciente du temps qui passe, vidant le sol et remplissant la manne d'une récolte pas si mauvaise que cela ...
A cette heure, huit kilos de santé sont emmagasinés au congélateur en attende de sauce blanche, de potage, de roulades qui selon mes humeurs les feront s'exhaler au palais des convives heureux de goûter aux saveurs naturelles d'un potager d'hiver ... par mes soins cultivés !

Alors que nous sommes plongés dans une crise financière, que nous n'avions pas demandé, nous égarant, puisqu'on nous disait de le faire, dans des méandres climatiques visibles par les tempêtes multiples qui nous assaillent, vents tonitruants, bourrasques de neige, pluies diluviennes, nous incitant à assainir nos habitudes de vie pour la bonne cause ... Certains ont abusé de notre naïveté, nous détournant l'attention, pour mieux nous spolier ... Le pétrole venant soi-disant à manquer, le prix du baril montait en flèche, grevant nos budgets déjà si mesurés, que pouvions-nous faire d'autre que de payer le prix à la pompe ? Sur peu de temps, crise oblige, les puissances de l'argent sont parvenues dans un tour de passe-passe à rééquilibrer à la fois le prix et le stock de cette matière première indispensable à l'enrichissement des spéculateurs en bourse ... Bien des scientifiques nous disaient pourtant que l'activité humaine n'était pas responsable des changements climatiques en-cours, qu'il en était ainsi tout simplement, c'est dans l'ordre des choses et que notre seule issue est de nous adapter, comme la nature sait le faire ... Politiquement, économiquement leur discours ne plaisait pas, on en étouffait donc la diffusion ... nous engageant toujours et toujours à dépenser plus pour mieux vider nos bourses au profit de la bourse, en changeant nos casseroles trop polluantes pour des technologies nouvelles rassurant l'essor de la production ... sans laquelle nul ne pourrait vivre !
Circulez ! nous disent-ils, y a rien à voir ... Laissez-nous abuser de nos pouvoirs, et si vous tentez de résister, nous emploierons la force !
La droite ne change pas de cap, elle dirige et le peuple se soumet ... Jusque quand ?