Voilà bientôt deux mois que nous avons voté, et toujours pas de gouvernement en place, ce n'est pas manque d'essayer, mais le nord et le sud campent sur leurs différences plutôt que de s'accorder sur des sujets communs aux deux régions qui seraient basés sur l'économie, l'emploi, le bien être des populations ... De chaque côté de la frontière linguistique, les peuples, différents de nature, observent leurs élus, et les empêchent moralement de céder le moindre espace à l'autre et à son écoute ! C'en est fait de la Belgique de papa, celui qui le nierait vivrait d'utopie, faut-il pour autant opter délibérément pour la scission ? Ne faudrait-il pas se mettre d'accord pour reporter l'échéance à 2009, s'octroyer une pause d'un an et demi pour peaufiner un programme commun de rupture fédérale, entraînant un con-fédéralisme d'union ? Pour cela il serait bon de regarder enfin vraiment ce qui nous sépare, afin de dégager les toutes petites choses où nous pourrions encore travailler à l'unisson ! Le problème reste Bruxelles et les communes à facilité, personne ne voudra céder un iota sur les revendications actuelles, les francophones exigeant leur droit d'élire des politiciens inscrits sur des listes sudistes, capables de les protéger, les flamands soucieux du seul droit du sol exigeant à tout qui y réside de pratiquer leur langue . De concertations en concertations, nous nous acheminons dans le temps, qui passe, et nous amènera au mois d'octobre, moment de la rentrée parlementaire, si rien n'est défini à ce moment, la crise nous conduira à la rupture simple et dure ...
A moins que...
A moins que le fautif ne soit l'électeur qui, dans ca candide volonté de changement, a remis au pouvoir des forces politiques qui ont oeuvré, dans les années 80, à creuser le trou dans lequel la Belgique s'enterre depuis lors.
On regrettera notre violette à forte connotation socialiste... Je vous le dis !