Faut-il que je t’aime mon pays, pour m’émouvoir autant de ce mal qui te ronge et qui gangrène chacun de tes membres à un point tel que la paralysie s’installe !

Comme une autodéfense, un dernier recours, un mal nécessaire susceptible tel un coma volontaire où la médecine plonge le malade pour lui rendre la force nécessaire à se reprendre, à la raison retrouver … 

Tout irait pour le mieux, dans le meilleur des mondes si tel Candide après avoir tant voyagé au monde de la cupidité et des pouvoirs malsains, chacun revenait au bon sens et cultivait son jardin … 

Loin de toute compétition, en donnant le meilleur de soi pour tenter de se réaliser dans le but bien précis de tendre au bonheur dans la dignité, faire fi des dieux quels qu’ils soient, matériels ou divins, s’éprendre de l’homme et de son art de vivre, rendre l’espoir aux jeunes qui dérivent, partager ses cultures sans volonté d’endoctriner, aimer la terre assez que pour la protéger, se parler plutôt que se toiser, et fuir comme la peste toutes les idées néo-libérales qui à ce jour assassinent la vie des hommes  telle la peste noire … 

Nous ne pouvons plus accepter ces lois qui nous épuisent, nous ne voulons plus de ces politiques du mépris qui donnent à la finance des droits qu’elle ne peut avoir, nous ne supportons plus l’arrogance de ces élus du peuple qui se prennent pour des penseurs alors qu’ils ne devraient être que nos serviteurs, il n’est de fléaux que ceux qu’on laisse vivre … 

Dans ce « foutu » pays qui est le mien, le PEUPLE EST SOUVERAIN !

Lire l’article http://www.lesoir.be/1210373/article/debats/chroniques/2016-05-14/crise-des-prisons-abyme-notre-monde#_ga=1.24313466.1773528817.1463340856

Voilà où nous en sommes, pour avoir négligé l’homme au cœur de nos politiques qui se succèdent depuis les années 80 et qui n’ont qu’un seul but celui des marchés financiers

Que les pouvoirs soient aux mains des gauches ou des droites, nous ne voyons plus de différences, nous subissons leurs lois … 

S’il nous arrive encore de rêver, de croire au meilleur possible, il nous faut désormais avoir le courage de nos gardiens de prison qui depuis quatre semaines résistent à eux seuls pour défendre les valeurs démocratiques de notre vieille Europe qui n’en finit plus de mourir … 

C’est tous ensembles, tous peuples d’Europe réunis, du gardien de prison au plus haut fonctionnaire de la justice en passant par chaque corps de métiers qu’il nous faudrait réagir pour mettre à nu cette société du profit des nantis contre la survie des services indispensables aux sociétés humaines que nous sommes encore … 

Dis-moi dans quel état sont tes prisons, je te dirai dans quelle société tu vis !

La Belgique est un bien drôle de pays, où pour raison de paix sociale les dirigeants politiques n’avaient trouvé mieux que d’installer en 1952 un pacte scolaire  obligeant nos écoles d’état, provinciales et communales à enseigner parallèlement des cours de morale et de religions pour que chaque parent puisse inscrire ses enfants dans le cours de son choix … Les professeurs de morale étant des pédagogues diplômés ayant opté pour enseigner la matière, les profs de religions étant délégués (sans besoin de formation spéciale) par les pouvoirs organisateurs des dites religions, tous étant rétribués par l’état !

Le Conseil d’Etat vient récemment de donner raison à des parents qui contestaient l’obligation de suivre ces cours par leurs enfants, gros problème pour la Communauté Française qui se doit désormais de réformer les programmes . Grand bien en soi selon moi pour débattre de l’utilité de cours de religion en nos écoles en ce troisième millénaire qui connaît un sursaut du mal religieux dans nos sociétés occidentales, alors qu’une initiation à la philosophie et à la citoyenneté fait cruellement défaut !

On ne refait pas le monde en un jour aux royaumes des hommes, c’est donc progressivement que vont s’installer à raison d’une heure semaine ces cours attendus depuis si longtemps par les non-croyants, l’autre heure restant aux choix des parents, morale ou religion … 

Le gros problème qui surgit est que faire des heures enseignées perdues par les enseignants de ces matières ? La simplicité de ceux qui n’aiment pas l’effort vient d’être décidée, ils donneront les cours nouveaux de philosophie citoyenne !

IL NE PEUT EN ÊTRE QUESTION !

Chassez le naturel, il revient au galop, voyez-vous un prof de religion islamique, catholique ou autre s’abstenir de « guider » ses élèves  dans le souci de la neutralité alors que dans l’ensemble, ils ne sont même pas diplômés pour enseigner … 

Dans l’attente de la formation d’enseignants spécialisés pour diffuser ce nouveau cours, ne serait-il pas préférable de laisser ces postes aux professeurs de « morale » qui ont en plus du diplôme requis, la neutralité initiée par la matière qu’ils ont l’habitude d’enseigner ?

IL EST CERTAIN que les parents non croyants monteront aux barricades si d’aventure un ex-prof de religion venait à devoir enseigner ce nouveau cours de philosophie citoyenne !

A bon-entendeur SALUT !

Vacances scolaires obligent … C’est accompagnés de Tanaïs et de Tybalt qu’à la mer nous sommes allés jouir de ces journées estivales … 

Oublié le froid glacial qui nous confinait à l’âtre du salon, rangés pulls et bonnets, c’est de crème solaire enduits que nos corps ont pataugé aux mares salées qui s’étalaient à l’estran juste devant la mer bleue à souhait .

On se serait crus en juillet, il y avait tant de monde dans les rues, sur la digue, sur la plage … Nous n’étions pas les seuls à éprouver ce besoin d’air pur … le camping vivait à l’heure des vacances … 

Liséann aussi a goûté aux joies que procurent la découverte d’une si grande plaine de jeux, les dunes de sable, les flaques, les vagues … 

Et Philippe et moi, étions les plus heureux du monde !

Qu’il fait bon vivre ! 

Fait bien triste figure, pas un seul brin de muguet n’est fleuri en mon jardin, il y a bien quelques giroflées, et tulipes et jonquilles mais pas une clochette qui émerge … 

C’est pourtant remplie  d’espoir qu’avec mai, je viens vers vous pour fêter ce travail qui comme la fleur en mon jardin fait si cruellement défaut … 

J’en ai connu des mois de mai ensoleillés, où l’allégresse chantait la vie marquée toutefois de quelques revendications bien nécessaires pour améliorer le quotidien dont nous croyions la réalisation possible … 

Nous en sommes bien loin, il est pourtant inutile de sombrer dans le marasme, le combat pour la vie meilleure ne fait que commencer, en ce premier mai 2016, gardons nos illusions porteuses de bonheur puisque malgré le gel qui encombre encore nos nuits, les plantes sont là qui résistent et qui veillent … 

 Pas bien loin, le lilas double s’éveille dominant les pivoines rouges en boutons … 

Bonne fête à tous !