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C’était le 14 novembre, en 1971, mon cousin, sa copine, la cousine de la copine et moi, allions au cinéma quittant une table de famille, laissant les aînés partager leurs souvenirs …
En voiture nous partîmes vers la ville, la grand-place de Binche nous offrait le parking, c’est alors qu’une pluie diluvienne choisit l’instant, pour balayer de ses bourrasques les pavés devenus glissants …
La « Renaissance » nous ouvrait ses portes, un abri festif pour les jeunes de l’époque, tables de jeux de cartes, billard à queue, juke-box, agrémenté d’un comptoir d’où coulaient quelques bières …
Lui, était là, manoeuvrant élégamment du bout de la queue bleuie les boules d’un billard, m’aspirant de son regard troublant, moi qui tentais désespérément de suivre le cours des cartes d’un jeu, qui déjà n’était plus le mien …
J’ai laissé partir mon cousin, sa copine et la cousine de la copine …
A deux nous sommes restés, ensemble nous avons joué de la vie, dépassant les bourrasques, nageant parfois en eaux troubles, s’allongeant souvent sous le soleil, gagnant à tous les coups nous continuons encore d’écrire les pages d’un livre dédié à nos enfants pour qu’ils sachent que l’amour se peut quand il veut, que tout peut passer, que tant qu’il y aura de l’amour tout peut germer, il suffit d’AIMER …
Et ça, TOI et MOI nous savons !
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À propos de tout, à propos de rien, il me prend souvent l’envie d’ici écrire
Pour parler de tout, pour parler de rien, et jamais je ne viens …
Alors ce matin, je m’installe cigarettes à portée de main, cendrier pas tout à fait vide, café chaud à gogo donnant de la place aux mots …
La grisaille du dehors me retient à l’intérieur, fini le temps des cheveux au vent, d’heures entières passées à travailler aux champs de dame nature, à jouir du bonheur d’exister, d’en prendre le temps …
Sortent du placard les aiguilles à tricoter, s’enfilent les mailles aux longueurs des soirées, s’écoutent les tourments du monde aux ondes des radios qui m’interpellent, cogitent mes pensées qui glissent de l’aiguille comme les points à l’endroit, à l’envers s’accommodant de surjets simples ou doubles, si le pull prend forme, le monde se détricote …et je n’y suis pour rien …
Il y a pourtant tant à faire … un peu plus de justice, un peu moins de profit, un peu plus de raison, un peu moins de passion, des tas de solutions pourtant surgissent de ci de là, toutes alambiquées, aux plus sophistiquées, prônant les « y a cas » … qui ne se peuvent pas, faute à ceci, faute à cela …
Je revisite le passé, m’installe pour un temps au temps d’avant, mesurant toutes les avancées qui nous ont profité, car la vie a changé … nous donnant trop à partager, de confort, de nourriture, de biens … augmentant nos tourments à tout vouloir quand si peu nous suffit, créant des inégalités nouvelles, des désirs qu’on ne peut assouvir …
Il serait pourtant possible que chaque homme ait son toit, de quoi se nourrir, se vêtir, se soigner, faisant fi du reste … Que dans chaque Etat tous aient ces droits élémentaires … mais l’homme qui traverse tous les temps rêve de grandeurs, de puissance, et du reste …
Et les hommes qui dirigent nos Etats sont à l’image des hommes, de tous les hommes qui traversent les temps …
Une maille à l’endroit, je pique l’aiguille dans l’endroit de la maille, je passe le fil, je tire et je lâche, tout au long du rang … vient le tour de l’envers, maille prise à contre sens … quelques surjets ci et là … vive le tricot de la vie …
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