C’est l’automne pourtant,

Sous un soleil éblouissant

Philippe et moi

Taillons à tour de bras,

Sapins en bordure de jardin .

Quelques vesses de loup

Sont sorties de leur trou,

Quelques feuilles séchées

Des arbres sont tombées,

Nous faisons place nette … 

Aujourd’hui maman profitera du jardin

De jeudi à dimanche

Nos petits envahiront nos vies

Tel un sursaut de printemps !

Ce dimanche, ils sortiront de chez eux, se rendront aux urnes déposer le bulletin de leur choix … Qu’ils aient ou non conscience de l’importance du geste, nous subirons les conséquences en Europe des politiques à venir qui en découleront !

Tous les sondages qui nous parviennent donneraient Merkel gagnante, mais peut-être pas les libéraux qui avec elle engendre l’austérité de nos politiques … 

A lire la presse, nous savons la dualité qui règne en Allemagne entre une économie encore riche tant qu’elle exporte, et des travailleurs peinant sans salaire minimum des heures entières pour assouvir les besoins de la pieuvre … 

Il serait bon d’infléchir la donne, les Allemands eux-mêmes y gagneraient, qui subissent l’austérité autant que nous, mais qui se glorifient encore de l’image qu’ils donnent, d’une puissance issue d’un égoïsme centralisé sur le « savoir mieux faire » que le reste du monde  … 

Il est vrai que le programme suivi prend ses racines dans celui initié par la gauche quand après réunification il fallait rééquilibrer les différences notoires des deux peuples frères, ils ont réussi car le reste du monde vivait encore à l’ère du tout à la consommation, les Allemands exportaient et tous nous achetions … La crise est venue qui a tout chamboulé, les peuples meurtris s’essoufflent, la pauvreté s’installe, le commerce extérieur commence même en Allemagne à souffrir de notre manque de liquidité, vouant leur mode politique à l’échec !

Nous serons suspendus ce week-end à l’écho de votre choix peuple Allemand, en pensant à vous, pensez aussi aux Grecs, aux Espagnols, … à tous ces gens qui indirectement subissent les affres de la politique menée par  l’Europe … qui ne jure que par vous ! 

Ma douce, ma tendre, ma vieille maman. Elle avait supporté avec philosophie ou bien avec résignation ma longue absence, mais c’est avec le sourire que samedi, elle me vit rentrer dans sa chambre sachant que désormais tous les mardis elle et moi avons rendez-vous !

Elle est à nouveau plongée dans le silence absolu, pour la deuxième fois en cinq mois, son appareil auditif a disparu, la première fois, les aides-soignantes contraintes à la vitesse dans leurs soins, avaient jeté celui-ci avec les draps sales… J’en avais alors recommandé un nouveau, par souci de son confort, ne suivant pas l’ordre établit qui régit les lois de la mutuelle, qui veut que l’on passe d’abord par un ORL en vue d’un remboursement, les démarches entreprises par la suite s’étant avérées nulles malgré tous les efforts physiques et psychiques accomplis, elle a dû supporter le prix de la négligence des autres (700euros, pas rien quand-même)… 

Ce serait la coiffeuse qui cette fois aurait commis l’erreur de ne pas lui remettre celui-ci après séance … 

Colère de ma part, Alice pour qui je rêve encore de merveilles à connaître dans ses derniers jours se voit contrainte d’attendre le bon vouloir d’une société si mal pensée pour entendre les sons des voix aimées, de la vie en mouvement qui tourne autour d’elle immobilisée dans sa chaise, les manipulations auxquelles on la  contraint comme des injonctions physiques qu’elle subit sans entendre les motifs qu’on diffuse par habitude … qu’elle ne peut entendre … 

Cette fois, le home accepte ses responsabilités et prendra en charge les mesures et le prix nécessaire à l’obtention du nouveau sésame qui lui permettra d’entendre à nouveau …Mais le temps passe et sa nuit silencieuse se poursuit … son visage se vide d’expression, doucement elle rentre dans un sommeil que ma tendresse a peine à réveiller …

Je n’irai pas puiser aux dictionnaires les définitions qui s’y rapportent, je préfère vous la dire telle que je la sens, au risque de m’exposer aux remontrances sévères des « gens de bien » qui savent mieux que moi de quoi il retourne … 

Il y eut les chefs de tribus, de groupes pour mener leurs troupes à travers les âges de notre évolution, en passant par les titres pompeux de rois, d’empereurs … ayant pour objectif de régner en puissance, s’accordant aux religions pour mieux soumettre, créant des « morales » qui alliaient les mœurs aux conjonctures nécessaires au pouvoir … Et les peuples suivaient soumis à leurs misères en vertu des grands principes édictés par des lois divines, guerrières et politiques qui se confondaient … 

Quelques penseurs ont émergés, qui prirent le nom de philosophes, cherchant à établir par observations l’essence de la vie, sa raison « d’être », son but, émanant de l’agora, sont nés les principes constituants de la démocratie, pour les citoyens d’abord et ensuite longtemps après pour les peuples qui le désirent … 

La démocratie ne règne pas encore en maître à la surface du globe, loin s’en faut … les religions ont tant de pouvoirs moraux sur leurs ouailles, et pas rien que dans les pays du tiers-monde, les dieux inventés par les hommes ont encore de l’avenir … Et quand le divin s’effrite, l’argent tout puissant lui succède … 

Comme les dieux s’évanouirent un jour pour laisser place à « l’unique », l’argent à réuni ses instances en un seul bloc sensé pourvoir au bien de tous, par une économie de marché dont nous subissons les conséquences … 

Quelques penseurs émergent, provenant de tous les horizons ayant conscience des hommes, ils tirent à boulets francs par des mots qu’il faudra bien entendre, que le service au public a « toute » son importance, que « le privé » de l’argent tue l’homme plus qu’il ne l’engendre, que l’argent doit servir à l’essor de tous, que les dettes souveraines n’ont à voir qu’aux Etats, que les richesses produites doivent se répartir … 

Faudra t-il qu’à la Démocratie succède l’individualisme qui gangrène le secteur privé, prétextant la raison du mérite pour garder ses acquis, oublieux que tout être même dans nos pays évolués, un jour reçoit de l’aide provenant du public ?

Nous sommes en plein débat, nos démocraties sont menacées par un nouveau dieu : « l’homme qui a su se faire », qui ignore l’homme de toujours qui traverse les crises, mais qui tient bon … 

Je l’espère …       

Il est si grand, si mince qu’il semble ne pas pouvoir tenir debout, qu’il vacillerait au moindre coup de vent, emporté par des notes de musique …

Il a beau s’en défendre, je vois en lui du Brel … Un homme au corps qui a à dire, qui sait dire, qui ne peut se taire … Mais ce n’est pas qu’un corps, il chante !

Il chante des mots qui vont au cœur de l’humanité, qui déshabillent nos consciences, qui provoquent comme un coup de froid la réflexion sur l’être … 

Son style est moderne, digne de ses 28 ans, qui implante tout un art allant du vestimentaire léger, décontracté au poids des mots lourds de sens  qu’il livre en chansons suscitant des pas de danse … 

Alors on danse, c’est la fête et si on sait pas papaoutai, bâtard ou pas, on est tous les mêmes Formidable !