Il a traversé un siècle perturbé sans être perturbé, il a engagé son chemin dans la conscience de l’Homme, avec des mots il a gagné des combats, toujours jeune de ses idées il a accompli le voyage de sa vie sans changer de monture, entraînant avec lui nos consciences vers le cap de l’homme en toute dignité, martelant sans cesse qu’il nous faut être responsable de nos actes, de nos mots, de nos pensées, là où nous sommes, il y a toujours à faire … 

Il aurait aimé voir deux peuples qui lui sont cher vivre au sein des deux Etats respectueux l’un de l’autre, Israël et Palestine, voisins en bonne entende et conscients du bien-être des deux, menant leurs deux peuples vers des coopérations plutôt que des conflits basés sur l’amour-propre des souffrances passées de l’un engendrant les souffrances présentes de l’autre … Le monde ne lui aura pas accordé cette chance … 

Mais nous, individus du monde, pouvons continuer cette recherche de paix parmi les hommes, là où nous sommes, il y a tant à faire … 

Puisque Stéphane Hessel est mort, faisons le vivre ! 

L’Italien a voté, et Beppe Grillo brille de ses cinq étoiles, un homme de foire dit-on, qui tel un clown aurait entraîné derrière lui sa caravane de gais lurons irresponsables, peu soucieux de l’avenir de la grande Italie, la rendant ingouvernable, molestant l’équilibre des marchés, aggravant la dette … 

Quand tous les partis politiques jouent à peu de choses près la même partition, dont les notes sonnent comme un glas annonçant la fin de la danse, n’est-il pas normal que les peuples usent du seul droit qu’il leur est accordé, celui des urnes, pour crier ASSEZ !

Ne nous a t-on pas appris il y a si peu de temps encore combien la dette favorisait l’essor, comment elle permettait d’entreprendre, qu’elle enrichissait ?  C’était du temps où les riches produisaient, où il nous fallait consommer, aujourd’hui, les riches ne produisent plus, ils thésaurisent, font travailler l’argent, qui rapporte plus encore que la sueur des hommes, nous n’avons plus d’importance … 

Et pourtant nous sommes là, près de sept milliards … pour qui il faudrait dépenser, construire des logements, des écoles, des hôpitaux, des prisons, des routes, des véhicules, canaliser l’eau potable, l’énergie, entretenir, nourrir, éduquer, soigner, veiller à la sécurité … du pain sur la planche pour toutes les politiques de gauche ou de droite, si l’homme était reconnu comme capital … 

Mais ce n’est pas le chemin qu’ils dessinent pour nous … 

Alors OUI Beppe Grillo, ouvre la danse nous te suivrons, qu’avons-nous à perdre ?  

Il est une bête qui nous tue, on l’appelle « Marché » ou économie des marchés, elle consiste à ouvrir un champ toujours plus large d’échange de marchandises, où la seule exigence est la rentabilité, oublieuse de la qualité, du prix de revient, du confort des travailleurs, des consommateurs, … Produire à bas prix pour vendre aux plus offrants, voilà sa loi !

Le savoir-faire « bien » n’a plus la côte, le Marché préfère écouler tout et son contraire pour peu que les actionnaires y trouvent leur compte, nous voyons ainsi rouler des trains qui perdent leurs boulons, des avions mal produits envahir nos airs, des chevaux se transformer en bœufs, des farines animales un jour interdites revenir au panel des nourritures, et j’en passe … 

L’Europe se meurt dans cette politique bête et méchante, les cris que nous poussons ne sont que des cris d’orfraies trop aigus que pour être par Elle  entendus, Elle projète un plan d’envergure, élargir son marché en connivence avec l’Amérique, ouvrons donc en grand les portes de nos économies, allégeons nos lois de sauvegarde du peu qui nous reste pour nous fondre dans un gigantesque Marché aux allures de Titans … 

Voilà le seul remède à la crise que nous promettent les décideurs … 

Allons-nous continuer à nourrir cette vorace bête qui à petit feu nous tue ?

Le bonheur, c’est de voir briller le soleil en leurs yeux, quand par des gestes gratuits on se laisse couler au gré du quotidien  malgré les inconstances imprévisibles qui viennent tout chambouler … 

Le bonheur, c’est de prendre le temps de vivre l’instant comme un cadeau qui vient, qu’on n’avait pas prévu et d’en faire une fête … 

Le bonheur c’est d’aimer le regard d’une mère vieillie qui s’accroche au temps de sa jeunesse où elle avait fleuri … 

Le bonheur c’est d’apprendre à aimer à ses petits enfants les risques de la vie, qui jalonnent l’existence tout en développant les charmes de les avoir vaincus … 

Le bonheur c’est cette complicité qui dans le couple nous conduit à assumer les tâches essentielles pour le bien-être de tous … 

Le bonheur c’est d’être là tout simplement … 

Le bonheur, c’est vivre !

Nous reste à croire que peut-être le Parlement pourra refuser ce budget voté par tous nos dirigeants .  Chacun ayant réussi à sauver le minimum au- devant des exigences anglaises, la France son agriculture, la Belgique ses régions faibles et les autres … 

La fierté exhibée de David Cameron faisait honte à voir, lui qui peut-être ne sera plus européen après 2017, a entraîné 27 Nations dans une austérité régressive qui ne mène nulle part si ce n’est à soutenir la haute finance promue par sa City londonienne … L’Allemagne pour une fois a laissé le combat se mener par son allié mais se réjouit du résultat obtenu … 

Et nous les peuples, aurons à subir jusqu’à la lie les outrances  de cette décision !

Nous avons élu des personnes pour revendiquer en notre nom des droits que nous croyions acquis, seront-ils à la hauteur ? Oseront-ils ce veto que nous attendions d’un Hollande, d’un Di Rupo et qui n’est pas venu … Oseront-ils s’opposer au nom des Peuples à cette main mise du pouvoir de l’argent ? Oseront-ils ?

L’espoir fait vivre dit-on … c’est pourtant le désespoir qui de nos jours en jours enfle nos vies, IL FAUT QUE CELA CHANGE !