C’est la maman de Claire, de Bénito, d’Osée et de trois autres filles qui vivent avec elle à Yaoundé, là-bas au Cameroun … 

Elle y est directrice d’une école maternelle ouverte aux enfants de trois à six ans, ils sont plus ou moins 150 à se partager en 5 classes, où l’on apprend comme ici à devenir grand !

L’administration de son école rencontre les mêmes tâches que celles qui incombent aux nôtres, il faut veiller à la tenir aux flots des courants qui passent tout en rencontrant les aléas du moment qui changent selon les saisons … 

Elle est venue pour 4 semaines en Belgique revoir ses enfants qui loin d’elle continuent à bien s’épanouir, retrouver des amis, des parents qui ont choisi de vivre en Belgique, en France, nous découvrir, nous sa famille européenne que l’amour de nos enfants à fait naître … 

Louise est grande, Louise est belle, Louise est tendre, Louise est une femme ouverte à la vie, qui sait par amour ouvrir les portes toutes grandes pour laisser ses enfants choisir leur chemin … 

Louise est heureuse de découvrir qu’ici en Europe comme là-bas en Afrique l’amour entre les gens peut se vivre, que l’important c’est d’AIMER !   

Devient affaire d’Etat et qu’elle fanatise les peuples, les hommes perdent leurs capacités d’analyse … 

Elle s’appelle Rimsha, elle a 11 à 12 ans, elle est Pakistanaise, trisomique et vit dans un quartier pauvre d’Islamabad .

Rimsha aurait brûlé des feuilles, certaines d’entre elles comportaient des versets du coran, des voisins musulmans l’ont vu, l’ont dénoncée aux forces de l’ordre qui l’ont arrêtée … 

Bien lui en est fait, car souvent la vindicte populaire se passe de procès (auquel elle aura droit) mais rien n’est gagné pour autant, la loi pakistanaise contre le blasphème est inscrite dans le droit pénal depuis 1980, quand le dictateur Zia-ul-Haq a voulu imposer l’islam comme religion d’état …et si la loi n’est pas appliquée, les citoyens s’en chargent … 

Depuis lors, la terreur s’ensuit, chacun surveillant son voisin, dénonçant, lapidant, beaucoup fuient, les plus faibles n’ont pas de chance … 

Aurais-je tant vécu pour vivre cette infamie ?

Quand la religion (quelle qu’elle soit) est en lice, alors les hommes jouent médiocrement !

Pas facile de s’arracher à cette longue et douce farniente qui nous voyait Philippe et moi savourer le cœur de l’été, c’était Camus aux vents froids sous la pluie, c’était Stephen King aux torpeurs qu’il soulève, c’est Spinoza que je découvrais aux ardeurs des rayons solaires qui me brunissaient la peau … 

Quitter les amis de là-bas, revenir vers ceux qui ici

 m’attendaient … 

Sortir d’un climat de bord de mer pour rentrer aux fournaises d’un cœur de pays qui s’essouffle par manque d’air … mais qui fait battre mon coeur du bonheur d’un jardin retrouvé, dont l’impatience de me revoir faisait monter les salades …

C’est la joie de faire la connaissance de Louise, la maman de Claire arrivée du Cameroun pour quelques semaines revoir ses enfants, découvrir la Belgique .

C’est l’envie de recoller à ma vie, mes habitudes … 

Tout doucement, revenir vers vous, vos blogs, vos commentaires … partager nos émois .

Le bonheur partout peut se prendre …