Le printemps aiguise mon énergie, la sève me monte à l’intérieur, suscite émois sans trouble, fait surgir l’envie de faire, de produire … et je cours sans retenue vers la vie qui me sourit !

Et les valises se font comme une habitude, vidant ici pour là-bas remplir de nos objets essentiels les meubles de vacances …

Pendant ce temps-là, la terre d’ici fera germer ce que je viens de lui confier et le sable de là-bas se roulera des mots emprunts aux livres emportés …

Je laisse donc pour quelques temps mon blog et les vôtres en suspend, quittant le confort d’ici pour le camping de là-bas …

Mais en mon cœur je vous emporte, pas question de valises, les sentiments volent d’eux-mêmes pour unir ceux que des mots ont pu toucher un jour sans même jamais se voir …

Soyez Heureux !

Pour fêter tes 60 ans,

Genseric revenu, la famille pouvait se réunir autour des petits plats et d’une longue table, le vin à coulé en nos veines enrichies de toutes ces « choses » interdites qui sont si douces au palais et que nous aimons goûter aux jours légers, le soleil généreux c’est invité au domaine fleuri des senteurs printanières laissant l’hiver derrière, annonçant le départ d’un été prometteur des jours gais qui animeront nos séjours à la mer .

C’est que tout bientôt nous partirons au pays lointain de La Panne dresser la caravane, retrouver nos espaces et les gens qui l’habitent, et sur toutes les tranches se faire dorer …

Dorer son existence des bonheurs présents, sans sourciller aller de l’avant, avoir confiance en soi et laisser l’avenir nous écrire,  le roman continue, il nous reste à le lire …

Merci à tous les personnages qui animent nos jours …

Faut-il être expert en quelque chose pour pouvoir s’exprimer ?

Les sensations qui émanent de notre for intérieur ont-elles le droit de s’exposer ?

Le monde serait silence s’il en était ainsi …

Du fond de ma cuisine ne pourrais-je larmes verser qu’au nom des oignons épluchés pour potages confectionner ?

De la terre de mon jardin ne pourraient donc naître, que fleurs et légumes pour égayer ma vie ?

Il en est qui le pense …et le dise …

Et ils en ont le droit permettant le débat, la parole du plus petit a parfois plus de sagesse que les mots faisant discours  aux élucubrations des grands qui se prétendent « sage » …

Ainsi donc, il se devrait d’être militaire pour juger des guerres, banquier pour évaluer les monnaies, entrepreneur pour juger d’entreprises, fonctionnaire pour fonctionner …

Et moi qui ne suis rien qu’une ménagère, je ménage la chèvre et le chou, empêchant de mes mots la vorace d’engloutir selon son désir le frugal légume source de la vie !

Que serait le monde des vivants sans tous ces petits riens ?

Le soleil brille, le jaune des jonquilles m’éblouit,  

les oiseaux chantent et ramassent brindilles, les grenouilles s’amusent, le vent ne souffle pas, pas un nuage dans le ciel bleu, comme la vie paraît belle …

Là-bas, en Libye le bleu du ciel se strie d’avions qui passent couvrant le chant d’oiseaux qui ne s’osent plus aux mélodies joyeuses, le peuple se terre par peur

 des représailles du « grand chef » …

Là-bas, au Japon le gris du nuage s’enfonce dans les cœurs des hommes, de la terre, des légumes, de l’eau et des poissons …

Comme la vie paraît lourde !

Selon que nous sommes ici ou ailleurs les jours pourtant les mêmes sont loin d’être semblables, chacun doit vivre ou survivre  …

Mais si nous savons que les beaux jours n’ont qu’un temps, les mauvais aussi, ne laissons pas le désespoir nous gagner, comme les Libyens sachons oser le courage et pourfendons nos peurs, comme les Japonais osons le présent faisant fi de nos peurs …

Demain viendra et ce sera l’été !

Toi mon fils tu es dans l’avion du retour et mon soleil brille !