J'ai enfilé mes bottes de neige, revêtu un gros manteau et dehors m'en suis allée déblayer trottoirs et sentiers et passages, histoire de jouer ...
Osée hier découvrait cette neige qui n'existe pas au c½ur de son Afrique, à chaque pas, il s'arrêtait, dessinait au sol blanc ... son nom ... pour signer le tableau ...
J'imagine Tybalt et Tanaïs fouler de leurs petites bottes le blanc manteau qui recouvre Genval, là, je voudrais pouvoir voler ...et les voir ...
Un côté noir à cette blancheur, ces pauvres gens qui sans abris traînent au froid d'une société partagée entre l'accueil et le refus ...
Les régions et les communes ayant fait provision de sel, les routes semblent dégagées ... merci aux épandeurs pour avoir toute la nuit veillé à notre sécurité .
Pareille à l'enfant, j'aime ces moments enneigés, où du ciel au sol tout est blanc, aux horizons si larges que je pourrais m'y noyer, abandonnant mes noirceurs, ne laissant pointer, à l'image des arbres qui émergent, qu'une note de couleurs créant l'espoir ...

C'était un beau jour, un de ceux qui restent gravés en nos c½urs, parce qu'ils rendent belle la vie, comme un sourire qui ne s'efface pas, comme une main qui se prend pour s'être donnée, comme une étreinte souffle de vie ...
Mouscron fut facile à trouver, le soleil guidait notre itinéraire, il n'y avait qu'à le suivre et nous nous sommes rencontrés , Rafaël, Josette, et tous les autres non blogueurs mais partisans d'une cause commune : la générosité !
Carpe Diem (c'est le nom du blog de Rafaël), dit bien ce qu'il veut dire ramasser le jour qui vient et le vivre avec intensité, cela semble simple pour le tout venant, mais quand la sclérose se plaque sur la vie il faut beaucoup de chaleur émanant de nos c½urs pour entraîner le courant à la hauteur de nos, de leurs espoirs ...
Et je leur dis merci à tous d'être ce qu'ils sont : des gens doués de l'art d'aimer !
C'était une belle journée, la neige avait respecté notre pacte, maintenant elle peut tomber, mon c½ur est chaud .

Il me reste un peu de boulot au jardin, rentrer les racines de chicon, protéger quelques arbustes sensibles aux grands froids, et remblayer les empreintes de pas ferrés laissées en ma pelouse par un petit cheval ou un poney qui de la nuit, est venu s'y réfugier ...
Elle pourra alors venir s'épandre de blancheur, couvrant de sa moiteur la terre qui s'endort ...
Mais j'aimerais qu'elle traîne en chemin, me laissant dégagées les routes qui conduisent à Mouscron, une ville frontalière, qui dimanche nous convie à un amical apéro . Nous serons plusieurs à sortir de nos écrans virtuels, à se serrer pour de vrai les mains, à s'entendre, à s'écouter ...
Accroches-toi donc encore un peu au ciel, neige pourtant aimée, floconne donc à loisir en nuages vaporeux et suspend ton vol que je puisse jouir de ces heures propices ...
Tu sais combien Philippe répugne à salir ton voile immaculé de ses roues glissantes

Des histoires du monde ?
D'Est en Ouest, du Nord au Sud, il semblerait que tout va mal, on nous le dit dans les médias, on nous en parle dans la rue, il n'y aurait d'avenir que si et seulement si nous nous occupions de la nature des choses, de la modération de nos envies, de la restriction pure et simple de nos essors dans tous les domaines ...
Pourtant à bien regarder, tout ne va pas si mal qu'ils le prétendent, chaque jour de nouvelles découvertes médicales nous améliorent la santé, la technologie nous ouvre quantité de possibilités, de voyager, de communiquer, d'entreprendre et de réaliser des rêves que nos pères n'auraient osés imaginer ...
De tout temps l'Homme a dû vivre partagé entre ses espoirs d'envergure et ses peurs d'aventure, il serait bon de constater que c'est toujours, malgré les interdits de toute provenance, malgré de larges hésitations morales, de grandes cogitations sociales, ..., un pas de plus qui l'emporte vers une avancée humaine .
Rien pourtant n'est gagné d'avance, il nous faut lutter souvent contre l'obscurantisme qui engendre la terreur, engageant au repli sur soi, au refus de l'autre, à se sentir si bien au c½ur de sa communauté, en excluant les autres ...
Je laisse donc mes portes ouvertes sur le monde, mes yeux pour le voir, mes oreilles pour l'entendre, mes mains pour partager, mes pas pour l'arpenter, mon c½ur pour l'aimer ...