• LA POESIE .
    La poésie meuble ma vie, elle est dans mon regard sur les choses, les paysages, le monde et les êtres qui le peuplent, elle est ce degré de sensibilité qui me permet d'imaginer des personnages actifs jouant, riant, dansant, dans les nuages glissant au firmament, elle est dans la couleur dont j'imprime chacun de mes actes, elle est dans la symphonie musicale qui résonne autour de moi, elle EST, et sans elle je ne pourrais être ...
    De là à me dire poète, c'est un pas que je ne peux franchir, de peur de perdre cet état naïf qui me fait voir ainsi la vie, je refuse tous les droits à vouloir régenter la chose, je préfère la laisser venir naturellement, spontanément, libre d'elle-même, de me susurrer ses désirs d'images, ses notes mélancoliques ou rieuses, et d'influencer ma vie comme si je n'y étais pour rien ...
    J'ai la chance de pouvoir vivre loin des villes, au c½ur même d'une nature ayant repris ses droits après le départ de l'industrie charbonnière qui logeait mes aïeux dans un tout autre décor, celui de terrils, hier noirs de suie, aujourd'hui garnis de verdures aux essences diverses où s'ébattent rongeurs et prédateurs du petit genre, le renard étant le plus grand spécimen !
    Je dois être la seule à arpenter encore ce qu'il y a peu étaient sentiers, les ronces envahissantes les ferment de plus en plus, marbrant mes jambes d'écorchures, mais nourrissant de leurs mûres la saison venue qui s'aventure ...
    Ecrire un poème ? me suggère http://linnocent.over-blog.fr/ , je ne m'en sens pas capable, domestiquer les mots, les mettre en partition, semble au-dessus de mes forces, et pourtant j'aime lire les poètes qui savent aligner les mots dans un ordre établi tout en faisant jaillir l'émoi du rêve qui s'en émane ...
    Laissons donc la nature agir à sa guise, la prose aussi, a ses lettres de noblesse ...
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  • SALVATORE ADAMO


    C'était hier soir, une bien agréable soirée passée devant l'écran où la RTBf diffusait un reportage sur ce grand monsieur, auteur-compositeur et interprète de la chanson française . Philippe et moi sommes de la génération qui a connu ses débuts, nous avons grandi sur ses paroles douces, romantiques, nous avons (cela nous arrive encore) dansé ses slows incitant, développant la tendresse, les caresses, osant le verbe aimer, sachant le conjuguer, en toute modestie ...
    Même s'il répugne à ce jour d'utiliser le mot, il se veut humble et modeste, ne reniant pas son passé de fils d'émigrés, qui a connu des temps durs, qui est infiniment reconnaissant à ses parents, son papa surtout, pour l'avoir tant aidé dans les démarches de ses débuts, qui aime le monde simple et le chante dans bien des langues, en arpentant bien des pays ...
    Son sourire de chanteur de charme, n'a rien de falsifié, nous le savons vrai, il suffit de regarder vivre l'homme, capable de nous décliner la misère du monde sans coup de gueule, par des mots qui nous touchent au plus profond, sans démagogie, il voit, il ressent, il écrit, il chante ... libre à nous de l'entendre si nos prêtons l'oreille à nos c½urs pour comprendre .
    Il est un poète chantant la vie, un homme de bien, de ceux-là qui comme Brel, Brassens, Ferrat, Béart, pour le citer lui ont donné l'exemple qu'il s'efforce de suivre tout en restant lui-même !
    Non, Salvatore, je n'ai pas été amoureuse de toi, pourtant de Péronnes à Jemappes il n'y a qu'un pas, je n'ai pas placardé mes murs de tes posters, je possède quelques disques, mais je connais beaucoup de tes chansons et les fredonne volontiers ... J'ai même été émue hier soir en entendant Philippe joindre sa voix à la mienne pour t'accompagner ...
    MERCI !
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  • L’ENFANCE …
    Françoise Dolto aurait eu 100 ans ce 6 novembre, bien des hommages lui seront rendus, bien des critiques seront émises ... Ce fut le cas aussi pour Bruno Bettelheim, pour Sigmund Freud qui tous, pour des raisons diverses se sont intéressé à l'enfance, lui donnant place dans la famille, la société et qui ont été décriés pour l'avoir osé ...
    Non, l'enfant n'est pas roi, mais il n'est pas sujet pour autant, il est une vie à construire à laquelle les adultes qui l'entourent doivent contribuer sans en abîmer l'essence . Nous naissons tous différents, possédant une intégrité personnelle qui nous accompagne la vie durant, qui fait de nous ce que nous sommes . Cela doit être écouté, entendu et protégé ... Voilà en résumé ce que j'ai compris de leurs discours et que j'ai appliqué dans l'éducation à mes enfants .
    Protéger l'enfance, n'a jamais voulu dire lui donner tous les droits ni avoir peur de déplaire, encore moins vendre de l'amour, protéger l'enfance, c'est lui donner un cadre pour être, pour réaliser « l'être », en tenant compte des possibilités réelles du milieu dans lequel on s'exerce .
    Il fut un temps où l'enfant était assimilé à une bouche de plus à nourrir, devant se soumettre au monde des adultes en échange du pain reçu, pour le reste son existence devait attendre le bon vouloir de ceux dont il dépendait, de nos jours la sensation de culpabilité de certains parents engendre une démission notoire qui fait mal à l'enfance, lui laissant un champ vide de limites à ne pas dépasser .
    La capacité d'adaptation de l'enfant est énorme, il est capable de comprendre le monde où il évolue et d'y trouver sa place, peu importe qu'il vive au sein d'une famille unie ou reconstituée, en temps de paix ou de guerre, l'important pour lui c'est de pouvoir faire confiance aux proches qui l'entourent, qui l'aiment sans l'emprisonner lui ouvrant toutes grandes les portes de sa vie où il fera ses choix, en posant ses limites respectueuses des valeurs qu'il reconnaîtra parmi les siens .
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  • VOICI LA CRISE ECONOMIQUE !
    Il fallait s'y attendre, c'était une suite logique à la crise financière qui a radicalement fermé tous les robinets de l'économie, par prudence ou dans l'espoir d'une reprise des marchés fous, les sous-sous se font rares !
    Crise économique d'autant plus grave qu'elle avait déjà commencé par la spéculation honteuse sur toutes les matières premières nécessaires à la production, cuivre, acier, pétrole, gaz, ... autant que de celles permettant la nutrition, blé, riz, ... détournées de leur usage par le fantasme criminel de certains idéalistes, récupérées par la spéculation cupide de ces autres, qui ne voient que la possibilité du profit en toute chose .
    Tous les états paniquent et essaient de maintenir à niveau le rôle premier des banques en garantissant les dépôts des épargnants pour éviter le pire, que chacun reprenne ses billes et les garde sous le matelas, rendant ainsi impuissantes les banques à donner du crédit pour le besoin naturel de l'entreprise, du logement des particuliers, de la consommation permanente qui constitue l'essence du système en place aujourd'hui !
    Déjà des usines licencient, mettent des outils au repos, beaucoup d'emplois précaires passent à la trappe, alimentant les files de demandeurs d'emplois inexistants pour cause de crise ... Les états auront à faire face ... Jusqu'où seront-ils capables d'aider les « crève-la-faim » que nous sommes en puissance ? Jusqu'à la faillite d'eux-mêmes ?
    Et si l'on profitait de la crise pour enfin changer les normes, attribuer à tous les hommes un droit d'allocataires sociaux au départ de la vie, d'où qu'ils soient d'Afrique ou de Byzance, les richesses émaneraient des créations visant le mieux être, la sauve-garde de la planète, de ses richesses propres qui ne seraient exploitées que pour les besoins réels de la vie dans son respect tout simplement, l'argent, valeur fictive par excellence, n'ayant plus cours, la spéculation devenant crime contre l'humanité ...
    Je sais que dans pareil raisonnement, je nie l'homme, cupide de nature, avide de s'enrichir pour gagner du pouvoir sur l'autre, je fais juste appel à son intelligence, qui forte de constater l'échec de sa nature lui commande de penser la société autrement ...
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  • NOS JEUNES CONFORMISTES ?
    Il est loin le temps où la jeunesse remettait tout en cause, se révoltait, balayait d'un coup de gueule les valeurs des vieux ...
    Aujourd'hui, il paraît que nos jeunes ont cessé d'être rebelles, qu'ils se complaisent dans le cadre de vie dessiné par papa et maman où le confort fait loi, qu'ils s'appliquent aux études pour réussir dans la vie, qu'ils ont compris l'importance de l'économie, en bref qu'ils se sont soumis à tous les bons propos que nous les grands leur ressassons depuis la prime enfance ...
    Est-ce un bien, est-ce un mal ?
    Ils ont cessé de s'intéresser à la politique de la vie, de la société, du monde, se raccrochant à la valeur primaire de la famille et du cercle restreint des amis, ils mesurent, ils réfléchissent et s'appliquent à correspondre au prototype souhaité .
    Voilà ce qui ressort d'une enquête menée par Microsoft et Synovate dans 26 pays, auprès de 12.000 répondants dont l'âge oscille entre 18 et 24 ans .
    Auront-ils rêvé de grandes escapades ? Auront-ils imaginé un autre monde où il serait bon vivre ? Auront-ils posé le nécessaire jalon qui aide l'adulte à réaliser sa vie, son rêve ? Seront-ils capables d'être suffisamment créatifs pour demain organiser la société dans un cadre qui est toujours à reconstruire ?
    Mais OUI, je leur fais confiance, je vois encore des jeunes autour de moi qui possèdent l'art de la révolte, le moyen de l'exprimer n'est plus le nôtre d'hier, nous leur avons donné l'écoute, ils ont contrairement à nous toujours eu le droit au chapitre de la vie par la parole, le geste, et je gage que demain, ils seront mieux que nous, qu'ils auront avec sagesse remis de l'ordre dans ce monde déboussolé qui constitue l'héritage de nos errances ...
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